lundi 30 mars 2015

L'écrivain de la famille

Je réitère que j'aime cet auteur ! Ce récit est son premier roman, que je n'avais pas encore lu, il oscille entre comédie et drame, où l'on retrouve une histoire autour du langage, avec des chapitres courts, très faciles à lire. Bien sur, les fêlures causées dans  l'enfance sont également présentes, comme dans chacun de ses romans.
Cette phrase m'a bouleversée : "il faut avoir vu ses parents se battre, pour comprendre qu'un enfant puisse avoir envie de mourir".  Je frémis encore !.
Le héros Edouard, a 7 ans lorsqu'il écrit de pauvres petites rimes, qui le portent au pinacle par sa famille. Il devient donc, et sera, l'écrivain de la famille ! Malheureusement sa plume ne fonctionne plus par la suite malgré les encouragements des siens.
Nous suivons la vie d'Edouard sur 3 décennies, dans une cellule familiale désunie et violente, où les enfants cherchent avant tout à être aimés. Les femmes sont très présentes dans ce récit, et nous suivons leur émancipation dans le chapitre concernant les années 70. Les clichés sur la pub sont excellents, puisque l'auteur fut publiciste avant d'écrire. Avec leurs descriptions nous sommes dans la vérité.
Edouard deviendra écrivain après de nombreux détours, par son choix personnel,  car le destin dont rêve les autres pour nous n'est pas une copie conforme à la réalité.
Très bon roman.

1 commentaire:

  1. Grégoire Delacourt est un publicitaire et écrivain français né en 1960 à valenciennes dans une famille aisée.
    A l'age de 50 ans, il publie son premier roman : l'écrivain de la famille qui obtint de nombreux prix en 2011.
    Beaucoup de références aux années 70, 80 et 90.
    Une jolie écriture, sensible, subtile, imagée.
    Une histoire touchante que l'on sent autobiographique : parce qu'il a composé quatre vers malhabiles, Edouard, 7 ans, fait la fierté du foyer ; il sera l'écrivain de la famille.
    Mais les années passent et malgré ses efforts constants, rien ne vient. L'enjeu est trop grand, la pression trop forte.
    Il va devenir non un écrivain mais un grand publicitaire et gagner beaucoup d'argent sans pour autant trouver le bonheur.
    Grégoire delacourt est plein de tendresse et de bienveillance pour ses parents, sa famille, leurs défauts et leurs échecs et le livre se termine sur une note optimiste.
    Un auteur attachant.
    Chantal

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