mercredi 29 mai 2019

Libre d'aimer d'Olivier MERLE

C'est avec plaisir que j'ai découvert le dernier roman de cet auteur, pour qui j'éprouve une certaine admiration. Pourtant après lecture, je ne fus pas enthousiasmée par ce roman. 
Il s'agit d'une histoire d'amour entre 2 femmes, dans les années 1942. Esther est juive, elle a 20 ans lorsque ses parents sont arrêtés puis déportés. En errant dans les rues de Paris, elle rencontre une femme plus âgée qu'elle, belle, élégante, qui semble épargnée par la guerre. Cette dernière  Madame Dorval, lui propose un emploi de femme de chambre. Esther accepte et la vie quotidienne dans l'appartement bourgeois lui permet d'observer sa patronne passée de la coupe d'un père à celle d'un mari. Les femmes étant à cette époque sous l'emprise totale des hommes. Toutefois, Madame Dorval mène une vie libre, assez mystérieuse. Une connivence lie bientôt les 2 femmes et semble se transformer en amour. Elles doivent cependant affronter la violence du mari, le désaccord de la famille,  ainsi que le regard de la société de l'époque, Où l'homosexualité était tabou, même interdite.
Je ne fus pas convaincue par la sincérité de l'amour de Madame Dorval, qui persiste à se rendre dans des cabarets glauques, seule, afin de rencontrer des femmes qui se prostituent, l'amour véritable peut il inclure des moeurs libérales ? Je ne puis m'y résoudre.
Je me suis donc un peu ennuyée lors de cette lecture dans laquelle je ne suis pas parvenue à entrer  Dommage.

jeudi 9 mai 2019

Les gratitudes de Delphine de VIGAN

Après les loyautés, l'auteure fouille  une nouvelle fois dans les sentiments intimes, que nous oublions assez facilement dans notre vie courante.
Michka est une vieille dame, douce, cultivée, mais malheureusement sa mémoire s'évapore. Même les mots deviennent des étrangers et se transforment avant de sortir de sa bouche. Bien sur il y a Marie, sa voisine, connue petite fille, qui lutte avec elle jusqu'à la porter, dont l'affection est sans limite car sa reconnaissance est grande envers elle. Mais la vieillesse est entrée sournoisement dans la vie de Michka avant de la pulvériser.
Elle doit donc quitter sa vie quotidienne, afin d'entrer dans une résidence où la vie lui semble difficile car elle se sent persécutée et souffre sans comprendre. Jérôme l'orthophoniste s'attache à cette personne et tente de l'aider avec ses moyens. Malgré cela, le naufrage aura lieu.
Une de nos amies, écrivaine, Nicole Voilhes, mentionne dans l'un de ses livres "vieillir c'est renoncer".
A l'époque, j'avais noté cette phrase car j'en fus attristée. J'en comprends à présent tout le sens.
Magnifique livre sur  la fin de vie, la dette morale, d'une grande sensibilité et très émouvant.
A partir de ce jour, nous allons multiplier les mercis autour de nous.
Nous commençons de suite : merci Dorimène.