lundi 28 mai 2018

La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire DELACOURT

L'auteur nous raconte ici,  un merveilleux conte de fées, tentant de nous prouver que le vieillissement apporte aussi une part de bonheur...
Betty nous raconte elle-même son existence  depuis sa naissance. Son père qui revint amputé de la guerre d'Algérie, sa mère quelque peu volage, très belle, qui le restera puisqu'elle mourut à 35 ans, renversée par une voiture, son mariage avec  André dont elle est amoureuse, la naissance de leur fils. Une analyse du déroulement de sa vie dans les années 50.
Pendant 20 ans, Betty vieillira intérieurement, mais son visage restera sans rides, sa peau sera tendue, son physique demeurera celui d'une jeune fille sans kilos superflus. Après les 1ères joies causées par un tel phénomène, viendront les interrogations, les doutes, les craintes, l'angoisse. Bientôt cette fierté se transformera en malédiction. Peut-on continuer à vivre sereinement avec l'homme aimé alors qu'il parait être votre père, votre fils qui semble être votre frère ? Tout cela sous le regard des autres, des collègues? 
Avec sa belle écriture, ses mots précis, poétiques, son humour, l'auteur nous incite aux réflexions philosophiques sur le déroulement du vieillissement, nous recommandant d' accepter le temps qui passe face à notre société actuelle où le paraître est présent dans tous les domaines. 
Promis nous ne lirons plus les revues nous informant des dernières découvertes esthétiques qui nous garantissent qu'avec un combat sans relâche, nous vaincrons les relâchements et ne regarderons plus les stars liftées  avec envie (même très peu !)!
Cette lecture, un grand moment d'espoir. Après la chèvre de Monsieur Seguin, un clin d'oeil à Dorian Gray d' OscarWilder; Superbe.

A lire où relire tous les écrits présents dans les lectures de Dorimène :
- L'écrivain de la famille
- La liste de mes envies
- La première chose qu'on regarde
- On ne voyait que la bonheur
- Les 4 saisons de l'été
- Danser au bord de m'abîme


3 commentaires:

  1. Le sujet de ce dernier roman de Grégoire Delacourt est d'autant plus original qu'il est écrit par un homme à la première personne.Une bonne leçon pour les adeptes acharnées de la lutte contre le vieillissement physique, ramer à contre courant est totalement contre productif, c'est faire le vide autour de soi.
    Michèle

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  2. Et si ne pas vieillir était un cadeau empoisonné ?

    Superbe roman sur le temps qui passe. On pense à Dorian Gray mais la fin est toute autre. Encore un bon moment de lecture en compagnie de Grégoire Delacourt.
    Si l'idée de vieillir vous inquiète, lisez ce livre. Une leçon de vie qui se savoure.
    Chantal

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  3. Merci chère Michèle pour votre message qui me fait rudement plaisir et me donne envie de penser que le temps nous va bien !
    Non, je ne serai pas à St Étienne en octobre, malheureusement, puisque votre bouteille de Berne était bien tentante.
    Gardez là au frais, je suis sûr que nous aurons d’autres occasions pour lui faire honneur !
    Bonne continuation et bravo pour votre blog !
    Amicalement,
    Grégoire.

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