Lorsque Tass (Tassidy) revient en nouvelle Calédonie afin renseigner le français dans un lycée, elle ne songe nullement à ses ancêtres, son mal être est grand, son chagrin immense, elle vient de quitter définitivement Thomas avec lequel elle partageât 10 ans de vie commune.
A son arrivée à Nouméa elle retrouve une amie de sa mère, et fait connaissance avec "un ruisseau", NEP (n'épouse pas un pauvre), FIDR (fille de la réussite), 3 personnages hauts en couleurs qui forment un clan tout en oeuvrant pour l'indépendance de l'ile.
La description de la ville est fort détaillée avec ses nombreux parfums, ses couleurs flamboyantes , ceci malgré une chaleur étouffante . Parmi ses élèves, des jumeaux Kanaks Pénélope et Célestin, l'intriguent énormément. Les 2 adolescents de sexe différent sont en tous points identiques physiquement, avec de nombreux tatouages sur tout le corps. Elle s'interesse à eux et tentent de les faire travailler sur la découverte de Marivaux.
Lors d'un vide-grenier, son esprit vagabonde les divers objets à vendre pourraient-ils raconter leurs différentes vies avec leurs propriétaires respectifs ? La transmission est-elle quelque chose d' important ? Notre propre histoire qui provient d'autres histoires peut-elle et doit-elle s' expliquer ? Elle songe à ses ancêtres dont elle ne connait que peu de choses, et décide de découvrir qui était cet arrière arrière grand père algérien qui débarqua sur le Caillou, ancienne Calédonie; en tant que Bagnard; La voici partant à sa découverte et chutant dans un trou d'eau, rencontre l'esprit des morts qui est sacré chez cette population calédonienne. Elle découvre la création de cette terre formée d'une multitudes d'iles, où voisinent depuis des millénaires diverses coutumes dont la complexité est grande, dans une société figée entre les groupes en mal d'identité. Enfin le bagne qui devait remplacer celui de Cayenne, .où fut envoyé son ancêtre algérien Areski.
Le chapitre sur le bagne est particulièrement interessant avec moult détails sur la vie, l'organisation de cette vie coloniale, héritage identique avec l'Algérie
Très bon récit, bien documenté, révélateur, avec toujours cette écriture brillante, épopée romanesque aussi, entre vérité et légende. Mythe réussi.
A lire ou relire : Sombre dimanche, Juste avant l'oubli, L'Art de perdre, Comme un empire dans un empire
Tass, revenue à Nouméa, reprend son poste de professeure. Dans une de ses classes, il y a des jumeaux brillants et kanaks : Célestin et Pénélope. Un jour, ils disparaissent. elle part à leur recherche. Histoire familiale et passé colonial vont alors s'entrecroiser. Un roman qui nous plonge dans le présent et l'histoire de l'archipel calédonien. On y apprend beaucoup mais l'écriture est surtout politique. Je ne me suis pas vraiment régalée à la lecture.
RépondreSupprimerChère Michèle,
RépondreSupprimerEncore merci et bravo pour ta persévérance dans la lecture "salvatrice".
Ici, pour moi, c’est, entre deux conférences (La Fontaine, Camus), le Café littéraire que tu connais : pour le 27 mars, La goûteuse d’Hitler de Rosella Postorino (Le LdeP) Brrrr