Avec ce 1er livre, une écrivaine à l'écriture remarquable est née !
A 14 ans l'auteure découvre qu'elle est appelée "la fille de l'assassin" par l'un de ses amis. un abîme vient de s'ouvrir sous ses pieds ! Car son enfance se déroula entre une mère quelque peu follette et un père attentionné et aimant qui l'adorait. Celui-ci, l'écrivain Georges Arnaud est l'auteur du "salaire de la peur" qui eut alors un succès retentissant, il est certes, un original bourlingueur mais pourquoi un assassin ?
Après maintes réflexions, elle constata qu'elle ne connait que très peu de choses sur la famille de son père, et la stupeur passée elle décida de l'interroger. Il faudra remonter à la nuit du 24/25 octobre 1941 pour découvrir le triple meurtre du château d'Escoire en Dordogne, propriété de la famille. Là furent sauvagement assassinés, à coups de serpe, le grand- père, la grand-tante, ainsi que la bonne, son père alors âgé de 24 ans étant le seul rescapé de ce carnage . Bien sur, Henri Girard alias Georges Arnaud, fut inculpé, fit de la prison, mais défendu par un ténor avocat, fut innocenté. En fait, l'affaire qui fit grand bruit, ne fut jamais élucidée. Avec brio, l'auteure écoute son père lui parler de son enfance volée, et fait l'apologie des violences subies dès son jeune âge. puis au cours des ans. Il faut même remonter à la génération précédente, afin de comprendre que celles-ci furent transmises. Au fil des pages, la fureur active la montée de cette tragédie qui grandit, se précise, enfle et finit par éclater.
Le texte est parfois très émouvant mais glaçant. Il oscille entre justifiable et déni, mais où est vraiment la limite ? Nous restons dubitatifs.
Souvenez-vous, Dorimène vous avait préalablement recommandé le livre de Jaenada "La serpe" qui explique la vie de cette famille et le crime du château d'Escoire, en se faisant l'avocat d'Henri Girard qu'il pensait innocent.
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