jeudi 21 janvier 2016

La fille du pape

Dans cet ouvrage, à l'écriture contemporaine, nous voyageons dans l'Italie de la renaissance italienne, sous le règne des Borgia, où se mêlent intrigues, meurtres perpétrés par de nombreux et sinistres personnages; Nous croisons toutefois des hommes célèbres comme Copernic, et Savonarole entre autres.
 Mais revenons aux Borgia, principalement à Lucrèce. En effet, pour moi comme pour la plupart d'entre vous, nous gardons  de ce personnage, un souvenir sulfureux représentant le vice et la débauche et par conséquent un manque total de moralité.
Or pour cet auteur, il n'en est rien. En effet, se détachant de l'analyse historique,  il nous présente une femme fort belle (cela nous avait préalablement été décrit) , cultivée, humaine, réfléchie, aimant les arts et les lettres, et mécène envers les plus démunis. Elle fut avant tout, victime de sa famille peu recommandable.  Pion manipulé au gré des événements politiques par son père le pape Alexandre VI , et par son frère César, crapule notoire. Mariée plusieurs fois (et démariée) suivant les avantages à obtenir, elle eut il est vrai des amants, mais elle souhaitait être une femme libre, et avoir le choix dans ses amours.
Grâce à cet auteur, elle obtient une rédemption qui a mon avis, est bien méritée.
Texte très agréable à lire, rempli de découvertes.

3 commentaires:

  1. Ce livre m'a également permis de redécouvrir Lucrèce sous un nouveau jour. Dario Fo a pu réhabiliter cette femme tant mal vue à travers l'histoire. Je suis contente que ce livre ait plu à Dorimène.

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  2. Beauté chantée par ses contemporains, mariée trois fois au gré des alliances politiques changeantes du clan Borgia, Lucrèce a été pendant longtemps considérée comme un personnage sulfureux du fait des agissements de ses proches.
    Dario Fo nous la révèle pour ce qu'elle était : une victime, un pion entre les mains de son père, le pape Alexandre VI et de son frère César Borgia mais aussi une femme sensible, humaniste, protectrice des arts et des opprimés.
    A l'âge de 88 ans, toujours très actif, Dario Fo a écrit ce roman historique haletant et plein d'empathie pour Lucrèce. Il nous transporte au temps de la Renaissance italienne, une époque plutôt cruelle pour les femmes. Des portraits (peints par l'auteur) et des anecdotes agrémentent le livre dont la lecture est très agréable.
    Lucrèce est morte à 39 ans d'une septicémie après un accouchement. Le bébé, une fille, n'a pas survécu non plus.
    Au XXème siècle, les historiens l'ont innocentée des crimes qui lui avaient été imputés.
    Chantal

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  3. Que l'on puisse encore surprendre le lecteur avec une histoire aussi médiatisée que celle de Lucrèce Borgia semble impossible...et j'avoue que j'étais un peu sceptique en ouvrant le livre.. qui m'a finalement passionnėe grâce å son écriture très actuelle et l'analyse de l'auteur d'une femme forte mais engluée dans les diktats de son ėpoque

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