mercredi 6 décembre 2017

La méduse

Cet auteur particulièrement aimé par Dorimène, nous livre dans ce récit, l'incroyable naufrage de tous les temps. 
Il nous conte avec sa précision habituelle le cours des événements invraisemblables qui conduisirent le navire à cette catastrophe.
 En 1816 quatre navires partirent de l'île d'Aix via l'Afrique, afin de récupérer les établissements français du Sénégal qui furent pris par les anglais lors des guerres napoléoniennes puis restitués à la France par le traité de Paris 1814 et 1815. Un des ancêtres de l'auteur, Charles Brédif, ingénieur des mines se trouvait sur la frégate, et toujours désireux de comprendre, notait chaque jour une foule de détails, température de l'eau, couleur des fonds,  mode de navigation, manoeuvres,  etc...Ses notes précieuses permirent à son descendant d'établir une trame des différents événements.
Le capitaine, Hugues Duroy de Chaumareys, personnage suffisant, commandait l'expédition, à bord du meilleur navire : la Méduse, pourtant celui-ci était inapte à ce poste. D'autre part, de nombreux désaccords s'installèrent au départ entre les différents officiers, et le ressentiments entre bonapartistes et royalistes était au paroxysme, ainsi que diverses manipulations provoquées par les civils à bord, afin de préserver leurs intérêts.
L'ambiance devint très vite détestable, ordre et contre ordre se mêlèrent aboutissant au naufrage. Il fut décidé de la construction d'un radeau, celui-ci fut construit par les hommes d'équipage et était colossal :
20m de long et 7m de large, sur lequel 150 personnes vinrent s'entasser. Le calvaire qu'ils vécurent  est inénarrable ! Les tempêtes, la soif, la faim entraînant le cannibalisme, les maladies, la folie,  la promiscuité et malgré cela des vols ! Peu d'hommes s'en sortiront vivants  et leurs témoignages permettront  la reconstitution de ce récit.
L'oeuvre de Géricault nous donne une image puissante de cette tragédie, avec les nombreux corps  des morts -vivants entassés, décharnés, meurtris. Malgré que la taille du radeau peint soit bien inférieure à la réalité,  il  nous permet cependant,  d' imaginer le drame qui en a découlé.

2 commentaires:

  1. Le plus incroyable dans cette histoire, c'est que je n'ai rien eu à inventer. La réalité dépasse la fiction pour en faire une tragédie tout à fait hors norme.
    Merci Michèle pour votre commentaire. Au plaisir de vous rencontrer à nouveau au salon du livre de Saint Etienne.
    Olivier Merle

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  2. Une narration exceptionnelle d'un naufrage qui aurait pu être évité, une belle réconstitution historique qui plonge le lecteur dans l'effarement. Abandonnés, les 150 naufragés sombrent dans la peur et la brutalité en vivant un calvaire. Peu en réchapperont.
    Un coup de coeur ! Bravo Monsieur Merle. Je ne contemplerai plus le tableau de Géricault du même oeil.
    Un travail magnifique comme à chaque fois.
    Chantal

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