samedi 7 décembre 2019

La voleuse de livres de Markus ZUSAK

J'avais lu ce livre il y a quelques années, et cette relecture m'a fait découvrir, certains détails oubliés, ainsi que le renouvellement d'émotions très fortes. Pourtant, j'avais à l'époque ressenti quelques difficultés dans l'assemblage du texte où les phrases en allemand sont incorporées. Impression ressentie à nouveau dans cette lecture mais de façon plus ténue.
La vie tragique de Liesel nous est racontée par la mort, constamment présente dans cette histoire. Mais cette collectionneuse d'âmes sait parfois se montrer compatissante envers son pénible labeur. Alors que leur mère, suspectée d'être communiste,  emmène la fillette et son petit frère dans une famille d'accueil à Molching, loin de leur ville, le garçonnet meurt brutalement. Les faits se déroulent en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, au moment où le parti nazi gagne en puissance au fil des jours.
Liesel arrive chez les Hubermann où Hans le père est peintre en batiment et accordéoniste. Rosa la mère au caractère bougon et vulgaire, effectue du repassage pour des habitants plus aisés afin d'améliorer le quotidien de la famille. La fillette est aimée dans sa nouvelle vie, et sa relation avec Hans est forte et profonde. Bientôt elle se fait des amis de son âge et une amitié sincère la lie à Rudy un voisin, avec lequel elle joue au foot. 
Bien que ne sachant pas lire à son arrivée, elle éprouve un envoûtement pour les mots. Aussi, petit à petit, au gré des circonstances, elle vole des livres : à la neige, au feu, à la bibliothèque de la femme du maire. Celle-ci lui en favorisant l'accès. Aidée par son père, ils inscrivent les mots nouveaux avec de la peinture,  sur les murs du sous sol, afin de les appendre. 
Bientôt Max, jeune boxeur juif est caché dans le sous sol par Hans et Rosa. Liesel le soigne, et Max la fait progresser rapidement en lecture, écrivant même des histoires pour elle.
Le texte oscille entre une grande humanité avec l'amour, les amitiés,  et une immense brutalité, la guerre, la haine,  sans arrêt la présence de la mort.  Le climat de cette époque est fort bien décrit. 
Très triste mais excellent livre.

1 commentaire:

  1. En vérité , superbe livre très émouvant ...Un passage m'avait marquée ..la lecture pendant les bombardements , lorsque les habitants terrorisés se retrouvent tous "aux abris" ...
    Je le relirai avec bonheur ...Merci Michèle !

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