lundi 30 mars 2015

L'écrivain de la famille

Je réitère que j'aime cet auteur ! Ce récit est son premier roman, que je n'avais pas encore lu, il oscille entre comédie et drame, où l'on retrouve une histoire autour du langage, avec des chapitres courts, très faciles à lire. Bien sur, les fêlures causées dans  l'enfance sont également présentes, comme dans chacun de ses romans.
Cette phrase m'a bouleversée : "il faut avoir vu ses parents se battre, pour comprendre qu'un enfant puisse avoir envie de mourir".  Je frémis encore !.
Le héros Edouard, a 7 ans lorsqu'il écrit de pauvres petites rimes, qui le portent au pinacle par sa famille. Il devient donc, et sera, l'écrivain de la famille ! Malheureusement sa plume ne fonctionne plus par la suite malgré les encouragements des siens.
Nous suivons la vie d'Edouard sur 3 décennies, dans une cellule familiale désunie et violente, où les enfants cherchent avant tout à être aimés. Les femmes sont très présentes dans ce récit, et nous suivons leur émancipation dans le chapitre concernant les années 70. Les clichés sur la pub sont excellents, puisque l'auteur fut publiciste avant d'écrire. Avec leurs descriptions nous sommes dans la vérité.
Edouard deviendra écrivain après de nombreux détours, par son choix personnel,  car le destin dont rêve les autres pour nous n'est pas une copie conforme à la réalité.
Très bon roman.

jeudi 19 mars 2015

La gaieté

Pauvre petite Justine ! Comme nous sommes heureux de la retrouver, et de tout coeur nous souhaitons que cette gaieté qu'elle revendique, à juste titre, perdure, à présent qu'elle doit assumer à son tour son rôle de mère,  rôle le plus beau du monde !
Dans ce roman très attachant, elle nous fait revivre son enfance, son adolescence, avec des mots forts et justes, qui nous attendrissent au plus haut point.
Son enfance fut oh combien difficile, entre sa mère certes aimante, mais qui ne savait pas témoigner cet amour, étant elle-même encore infantile et surtout complètement irresponsable. Comment éduquer un enfant alors que sa propre vie n'est partagée qu'entre l'alcoolisme, la drogue, les divers amours  ? Bien sur,  sa disparition a laissé un énorme vide dans la vie de Justine, mais était-elle  plus présente lorsqu'elle était en vie ?  Ce vide a malheureusement toujours existé, et Justine nous explique avec beaucoup de sentiments que parfois, elle devait jouer le rôle de mère, en écoutant et consolant la sienne à la dérive. Pouvait-il alors, exister une harmonie possible ? Certains passages sont très émouvants.
Bien qu'aimant tendrement Justine, son père  était souvent absent, attendu ses nombreuses obligations professionnelles, et le défilé des nombreuses belles-mères successives, même parfois méchantes, ne permettait nullement à l'adolescente d'alors, de se construire.
A ce jour, Justine est mariée, nous partageons avec elle, le bonheur de ses maternités, et ses angoisses de jeune maman. Nous constatons qu'elle dispense avec joies et applications un amour sans restriction à ses enfants, et bien que parfois maladroit, celui-ci est présent.  Nous lui souhaitons donc une gaieté journalière bien méritée.

jeudi 5 mars 2015

Dans l'ombre des Tudors (1° Le conseiller)

Je suis de longue date captivée par la dynastie mythique des Tudor, qui régna pendant plus d'un siècle sur l'Angleterre.  Ce roman que je viens vous conseiller, se situe donc au XVIe siècle, sous la règne du terrible Henri VIII, monarque  dans la démesure, fort séduisant, athlétique, poète  et grand ami des arts.
Il fut marié 6 fois, ses épouses respectives moururent toutes, brutalement et tragiquement. Il répudia Catherine d'Aragon dont il eut une fille (la reine Marie dite la sanglante...) acte désapprouvé par le pape qui refusa d'annuler ce mariage, puis épousa Anne Boleyn. Une fille naquit également de cette union, Elisabeth la reine vierge.  Il tenta avec ses nombreuses épouses d'assurer sa succession par un héritier direct, mais en vain. 
Cependant, avec l'aide de son conseiller Thomas Cromwell , il parviendra à faire entrer l'Angleterre dans les temps modernes, faisant de son pays un royaume puissant et riche.
Ce 1er tome, le conseiller, est consacré à Thomas Cromwell, nous suivrons son évolution au milieu d'intrigues, de jalousies, de guerres et de crimes divers, comme couramment à cette époque...
Thomas Cromwell était d'origine modeste, fils d'un père très violent, forgeron de son état, et d'un mère 
qui l'aurait mis au monde l'année de ses 52 ans, selon ses dires. Il quitta l'Angleterre à 15 ans afin de fuir ce père brutal. Il s'engagea tout d'abord dans l'armée française, séjourna en Italie, puis rentra 12 ans plus tard en Angleterre où il devint marchand d'étoffes puis avocat. Protégé par le Cardinal Wolsey, un proche du roi, il se maria et eut 3 enfants. Lors de la disgrâce du Cardinal, et à sa mort, il entra au conseil du roi. Ayant une très grande maîtrise de lui-même, une endurance hors du commun, une énorme ténacité, fin politicien et ambitieux, il devint secrétaire principal du roi. Il l'assistera en toutes circonstances avec de précieux conseils, l'aidant à rendre l'Angleterre puissante et riche. Il traversa pourtant des périodes difficiles, puisqu'il perdit dans la même année, sa femme et ses 2 filles, se rapprochant et protégeant au mieux l'avenir de son fils, son caractère de protestant, l'aida sans doute à surmonter au mieux cette épreuve tout en restant insondable,  et en continuant à être un travailleur acharné.
8oo pages, non pas rébarbatives du tout, avec en début du livre un glossaire indiquant les noms ainsi que les fonctions des personnages cités, car ils sont nombreux. Mais si vous êtes comme moi, tombés dans dans les livres historiques, romans et autres, vous serez conquis.