mercredi 28 octobre 2020

Comme un empire dans un empire d'Alice ZENITER

 C'est avec impatience que j'ai commencé cette lecture ! Car en effet, les précédents ouvrages commentés préalablement sur "Les lectures de Dorimène"étaient pour moi, de forts agréables moments, passés avec cette auteure. J'aime son style d'écriture, chaque phrase est affilée, ciselée même, et bien construite.

Son dernier roman est une chronique sociale de notre époque, où informations, désinformations, se succèdent sans interruption. Les gilets jaunes sont aussi mentionnés

Dans ce monde en devenir, "il faut que quelque chose change", est le credo des 2 héros en mal être. Fiction réaliste où la jeune génération se cherche face à la violence ainsi qu'a l'incertitude quotidienne. Leur seul point commun est leur âge : ils ont 30 ans.

Antoine est assistant parlementaire et il entre bientôt malgré lui, dans le jeu des politiques. Pourtant il conserve en lui, l'espoir d'écrire un livre sur la guerre d'Espagne.

L, c'est ainsi qu'elle se définit, est hackeur, plutôt clandestine mais engagée pleinement. L'arrestation de son compagnon qui a effectué des malveillances informatiques sur une société connue, lui ait perdre tous repaires . Elle angoisse, se sent épiée, ne parvient plus à se contrôler.

Avec forces détails, l'auteure certes fort bien renseignée sur le sujet, nous raconte le fonctionnement du piratage informatique. Et cela m'a paru assez ennuyeux. Pour moi l'ordinateur est un outil pratique, sans plus. Trop de détails, de précisions, alourdissent l'histoire. Dommage, car la critique de notre société actuelle était parfaite.




A lire ou relire :

-Sombre dimanche

-Juste avant l'oubli

-L'art de perdre


mardi 6 octobre 2020

La peste d'Albert CAMUS

 Cet été m'a permis de relire cette oeuvre que j'avais étudié au lycée, il y a quelque années (Ici pas de sourires narquois !)

Ecrit en 1947, ce livre fut le 1er succès littéraire de cet auteur. Mes souvenirs étaient bien sur, cette invasion de peste, mais aussi le fait que la ville où se déroulait l'histoire, Oran, était laide et tournait le dos à la mer, ainsi que cet homme  déplorable, qui de son balcon, s'amusait à cracher sur les chats du quartier, un véritable outrage !

Tout commence lorsque le docteur Rieux découvre un rat mort sur son palier. Informé, Monsieur Michel, concierge, déclare en avoir découvert également plusieurs Sans doute des plaisantins. Quelques jours plus tard, alors que le docteur Rieux accompagne sa femme à la gare, afin qu'elle se fasse soigner dans une ville voisine, il apprend  par la presse, avec stupeur , que 6000 rats sont morts dans la ville. l'inquiétude puis l'angoisse s'installe : le virus de la peste est présent. Le docteur Rieux harcèle la municipalité afin de lui faire prendre conscience de la tragédie qui se propage avec grande vitesse. La ville, se replie sur elle-même, elle s'isole. Les habitants ne peuvent plus communiquer avec leurs proches , la peur vire à la panique .

Rambert, un journaliste tente par de nombreux moyens de regagner Paris, tandis que Cottard, citoyen suicidaire éprouve un véritable plaisir devant le mal qui se répand. Tarrou fils du procureur tient des notes sur l'évolution de la maladie, puis se met au service du docteur Rieux pour la mise en place d'un service sanitaire. Le père Paneloux lui, analyse la situation comme "l'expression du châtiment divin".

Alors que l'été s'installe, l'épidémie redouble d'intensité. Les morts sont enfouis dans une fosse commune. Pour les habitants la tension est à l'extrême, entre  pillages et révoltes qui se multiplient. Vient la résignation, plus d'illusions, l'espoir s'enfuit.

En janvier, le mal régresse, le docteur Rieux apprend que sa femme est décédée.

Un mois plus tard, les portes de la ville s'ouvrent, la terrible épidémie s'enfuit. Toutefois, le docteur Rieux rappelle qu'elle peut à nouveau intervenir à tout moment.

La similitude avec ce que nous avons vécu les mois derniers et que nous vivons  est grande d'où la lecture ou relecture de cet ouvrage afin de réfléchir sur "la précarité de la condition humaine"