vendredi 21 décembre 2018

Les lionnes de Venise de Mireille CALMEL

Après nous avoir passionné avec l'histoire d'Aliénor d'Aquitaine pendant de nombreuses années, notre auteure aimée change de cap. Nous voici dans le tome 1 à Venise en 1627.
La jolie  et intrépide Lucia vit avec son père Giuseppe qui est imprimeur, au Campo Santa Fosca de Venise. Dès le lendemain de la visite de la fort belle Isabella Rosselli,  courtisane de la cité des loges, venue faire reproduire une singulière gravure, l'imprimerie est détruite par les flammes. De plus, Giuseppe est enlevé par des hommes armés. Lucia désespérée décide pourtant de résoudre cette énigme et de sauver son père. Elle va donc avec une énergie décuplée, se fondre dans la citée lacuste,  se mêler au carnaval, découvrir les bien étranges pratiques des puissants de la cité des doges où s'affrontent sans merci, désirs et pouvoir. Mais elle sait jouer  avec fougue de son charme et de son poignard.
Dans le tome 2, voici notre héroïne à Paris, où elle tente avec son mari et son père retrouvé, de faire vivre la nouvelle imprimerie, ceci 3 ans après les précédents évènements. Elle a une petite Marie, enfant perturbée, est-ce à cause de cette gravure ? Isabella la belle courtisane se trouve à nouveau sur son chemin, mais Lucia est entourée par Aramitz mousquetaire du roi ainsi que par le grand Coësre prince de la cour des miracle. De plus, un complot se prépare contre le cardinal de Richelieu dans ce Paris glauque et mystérieux. Comment résoudre ses nouveaux tourments dans lesquels  elle est à nouveau l'enjeu? Toutefois, n'oublions pas que la jeune femme est une véritable lionne.....
Billant roman de mystère, de cape et d'épée qui  une nouvelle fois, nous entraîne dans une ronde difficile à quitter.

mardi 4 décembre 2018

Ana non de GOMEZ ARCOS Augustin

Ana Paücha était une femme du soleil, de la joie, du bonheur, de la mer qu'elle aimait à travers son mari pêcheur. Elle méritait d'être heureuse, avec 3 beaux garçons,  mais accablée par le destin, elle  devint Anita, puis Ana non car la guerre civile dévastait l'Espagne, et engloutissait son mari et ses 2 fils aînés. Elle vit seule à présent, encore plus petite, courbée,  puisque son 3e fils, le petit, est en prison depuis 30 ans pour communisme. Elle décide toutefois, d'entreprendre un long voyage,  à pied à travers l'Espagne, alors qu'elle a atteint ses 75 ans, afin de revoir une dernière fois son fils chéri, le petit. Avec joie et énergie, elle lui fabrique un  gâteau, pain aux amandes, huilé, anisé, très sucré, pétri avec l' amour d'une mère, afin que cette douceur rende moins rude la captivité du petit. Elle ferme donc la porte de sa maison du bord de  mer, ceci pour la dernière fois, elle le sait, et nous la suivons dans son voyage aux nombreuses péripéties, avec ses rencontres,  l'amitié d'un vieux chien, ses rêves, ses doutes.
Avec un immense talent, l'auteur nous entraîne dans ce trajet rempli de poésie, où le récit  tranché brutalement dans le vif, ne fait qu'accroître notre tendresse pour cette magnifique femme.
Excellent livre, que Dorimène a quitté avec regret.