dimanche 22 décembre 2013

Le soleil sous la soie

Bien que comportant 9oo pages, ce livre se lit avec rapidité tellement il est envoûtant. Nous sommes au XVIIIe siècle, et nous suivons avec délectation les pérégrinations de Nicolas Deruet, chirurgien ambulant. A cette époque, les médecins pensent posséder la science infuse et récusent la profession de chirurgien. 
Alors que traversant le Lorraine, il  rencontre une jeune fille Rosa, qui voyage avec son oncle afin de faire connaissance de son futur mari, choisi par son oncle ruiné. Mais un accident de carrosse interrompt le voyage, et Nicolas soigne les occupants blessés. Rosa est fort jolie, éprise de liberté, Nicolas est charmé, pourtant chacun poursuit son chemin. Faisant une halte avant d'atteindre Nancy, Nicolas rencontre lors d'un accouchement difficile, Marianne sage femme de son état, malheureusement la jeune accouchée mère célibataire décède. Le jeune chirurgien est fort impressionné par la dextérité et le savoir de cette "matrone". Le bébé prénommé Simon, sera remis aux religieuses à Nancy, car refusé par ses grands parents, le père étant un marquis. 
Après 3 ans d'absence dans cette ville, Nicolas retrouve Maître Delvaux, surnommé "le hérisson blanc", chez qui il fut apprenti. L'amitié des 2 hommes est indéfectible et Nicolas décide de faire une pause, ils travailleront donc ensemble.
Malheureusement suite au décès d'un notable important, Nicolas est contraint à l'exil, le voici donc pratiquant son art dans les steppes hongroises ou dans des hôpitaux militaires. Toujours aussi méticuleux, il peaufine ses connaissances tout en rêvant de Marianne dont il est amoureux. Il se lie avec Azan auquel il apprend son métier et contracte une amitié avec Léopold Duc de Lorraine. 
Après de multiples  aventures et rencontres, Nicolas revient à la vie civile. Marianne l'a oublié, elle est mariée et a quitté la ville. Il revoit Rosa veuve du marquis de Cornelli qui est toujours amoureuse de lui. son coeur vacille. Nicolas fera t-il le bon choix  après le retour de Marianne ?
Fort belle saga, bien documentée qui nous apprend beaucoup sur la médecine de l'époque, ses pratiques, ainsi  que sur la vie quotidienne, la guerre contre la Hongrie, et même sur la vie à Versailles. 

vendredi 22 novembre 2013

La grâce des brigands

 C'est avec plaisir que nous retrouvons cette auteure à la formidable écriture ! Son imagination ainsi que son onirisme se retrouvent à nouveau dans ce roman, avec ses personnages tout-à-fait atypiques. 
 Un seul coup de fil, et voici la vie de Maria Christina qui bascule. Cette écrivain reconnue se retrouve face à face avec ses vies antérieures, entre l'Acadie et la Californie nous suivons sa trace. 
Tout d'abord son enfance malheureuse entre sa mère bigote et folle, son père démissionnaire, sa soeur aînée handicapée dont elle se sent responsable. Elle est "la vilaine soeur", 
 Ensuite sa fuite vers la Californie, sa rencontre avec un écrivain latino-américain avec lequel elle découvre la littérature et le sexe, Judy Garland le chauffeur de celui-ci, toujours présent même lorsque l'on ne l'attend pas, 
 Puis la découverte de la maternité à travers son amie Joanne très glauque, qui a un enfant, et la rencontre avec  l'enfant de sa soeur dévergondée . 
 Son parcours peuplé de faussaires, lui permettra t-il d'échapper à son propre destin ? Nous sommes charmés par l'humour, mais nous traversons la grâce des perdants avec émotion. 
 Vite, vite vos commentaires !

jeudi 31 octobre 2013

Le grand Coeur

Toujours fort agréable de lire cet auteur aux multiples aventures, de la découverte avec du grand style.

Le récit commence sous le ciel bleu d'une île Grecque. Un homme se cache afin d'échapper à ses poursuivants. Pourtant, celui-ci fut l'homme le plus puissant et le plus riche de France, il s'agit de Jacques Coeur.
Avec enthousiasme, l'auteur laisse courir sa plume pour nous raconter la vie de ce grand financier. Fils d'un pelletier, il nait à Bourges le jour même où le roi Charles VI perd la raison. Son enfance se déroule dans une famille aimante, mais en pleine guerre de 100 ans. Il entend  journellement des récits d'atrocités qui en découlent, et pense que tous ces massacres sont une des conséquences de la folie du roi. Il est très ingénieux, observateur, et rêve de l'Orient.
Le voici adolescent, puis jeune homme amoureux de Macé, qu'il épouse, son beau père l'initie à l'activité de monnayeur, mais son associé lui apprend à tricher sur le poids de l'or, et c'est l'emprisonnement. Son rêve de l'Orient, revient.
Reprenant son activité, il rencontre le roi Charles VII au destin tragique,  son père fou, sa mère pactisant avec les ennemis, et lui-même avec une certaine infirmité. Pourtant les 2 hommes trouvent des accords et le désir d'Orient se réalise.
Nous assistons donc à de grands changements dans le pays :
- Fin de la guerre de 100 ans, 
- Fin de la chevalerie et de la féodalité,
- La papauté est réunifiée,
- Avec Bizance, fin de l'empire romain,
- Le pouvoir de l'argent permet la mise en place d'un commerce avec l'Orient, avec acheminement et circulation des marchandises,
- Génie des créateurs et des artistes.

Jacques Coeur devient très riche, achète de nombreux chateaux, rencontre Agnès Sorel, favorite du roi, et devient amoureux d'elle.

Pourtant, il connaitra une chute vertigineuse, causée par la médisance et la jalousie de son roi. Nous pouvons établir un parallèle avec Fouquet.

Bien que rebondisant, refaisant fortune, son destin le poursuivra tragiquement, et il ne reverra jamais la France qu'il a tant aimée.

Très bon livre, avec des détails interessants sur une période assez méconnue.


samedi 21 septembre 2013

Sombre dimanche

Ce roman se dévore malgré son atmosphère lourde et la noirceur de chaque instant.
Le récit se déroule en Hongrie sous 3 générations d'une famille, les Mandy. Bien sur au début, nous éprouvons quelques difficultés avec les prénoms inconnus pour nous, mais avec beaucoup de talent, cette jeune auteure sait nous faire suivre la vie quotidienne de cette famille, qui vit à proximité de la gare de Budapest.
Le grand père colérique, qui ramasse chaque jours les débris jetés par les passagers du train, ceci malgré  une jambe détruite sous Staline, pour les entasser un peu plus loin, mais toujours visibles de la maison.
Le fils  veuf à la tristesse continue.
Le petit fils qui tente de comprendre pourquoi ses 2 soeurs le méprisent et l'appelle le "ruscoff".
Tous dans cette famille semblent maudits, malgré la découverte du système capitaliste, leur vie se poursuit dans la végétation et l'échec, la liberté est-elle vraiment possible ? Peut-on atteindre le bonheur après 40 ans de communisme ? Le poids de l'histoire est trop fort pour eux tous, et ils sont enlisés dans une fatalité où le rêve n'existe pas. La fuite ? Aucun n'y parviendra .
Très beau roman malgré la noirceur continue qui cependant est quelquefois  entrecoupé d'un lueur d'espoir qui se fane très vite.
Ce roman pourrait s'intituler "Sombres dimanches".
Nous entendrons encore parler d'Alice Zéniter qui est un grand écrivain.

mercredi 7 août 2013

Richard coeur de Lion

Cette auteure est une magicienne !
 Il y a plus de 10 ans par la voix de Loanna de Grimwald, descendante de Merlin, elle nous fit découvrir la jeunesse d'Aliénor d'Aquitaine, son mariage avec Louis VII roi de France, son divorce et son remariage avec Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre.
Avec une fougue identique à celle d'Alienor, nous avons alors manié habillement l'épée (Excalibur,Marmiadoise ou Durandal ?), soupiré devant des troubadours (les nôtres très certainement), et avons même conspiré dans les affaires du royaume, pardon de l'état, tout en chantonnant  avec le héraut !
Mais vous avez certainement tous lu "Le lit d'Alienor". Non ? Alors dépêchez-vous !
Avec son dernier roman nous voici à nouveau envoûtés. Nous retrouvons Aliénor toujours flamboyante,  en désamour avec son époux, mère de 9 enfants, dont Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre. Le récit se déroule entre l'Orient avec l'ombre de Saladin, St Jean d'Acre,  pendant la 3ème croisade, période de mensonges et de multiples trahisons, l'Aquitaine, et Brocèliande.
Si nous sommes parfois plus que  surpris par certaines descriptions, il n'en demeure pas moins que l'écriture est à son habitude, rythmée et épique, et que nous attendons avec impatience la suite de ce récit chevaleresque.
Bonne lecture.

vendredi 19 juillet 2013

La première chose qu'on regarde

Cet auteur fut la révélation de l'année, et on le comprend, son nouveau roman est fort beau !
Pour ma part, je l'ai même préféré à "La liste de mes envies".
L'histoire est tout d'abord rocambolesque, ensuite tragique mais traversée de  forces détails humoristiques, toutefois, il ressort  une notion d'espoir qui fait grandir le héros.

Imaginez : Arthur a 20 ans,  beau garçon, garagiste de son état, vit dans la petite commune de Long, sise dans la Somme (687 habitants, précisions de l'auteur) habite une petite maison à la sortie du village.
Un soir, alors qu'il est assis en débardeur et caleçon schtroumps sur son canapé IKEA 3 places (car il n'y a que 40 Euros de différence avec le 2 places), on frappe à la porte. Après un "c'est qui", il ouvre et se trouve face à face avec Scarlett Johansson !
Or, Arthur adore les grosses poitrines !
Mais où veut nous entraîner Grégoire Delacourt ?
La réalité est moins belle que le rêve, et nos 2 cabossés de l'enfance vont essayer ensemble de définir leur "qui suis-je ?" Entre échange d'amour et de désespoir,  une erreur de mot peut tout anéantir.
Grégoire Delacourt, ne tente-t-il pas dans ses romans d'exorciser les propres fêlures de son enfance ?

Où que vous soyez, mer, montagne, campagne, bateau,  à l'étranger, vous devez absolument lire ce magnifique roman.
Bien entendu Dorimène reste à votre écoute pour des échanges d'impressions, comme habituellement.... 

lundi 1 juillet 2013

A l'encre russe

Nicolas KOLT était heureux ! Enfin, en apparence.
Son livre "L'enveloppe" était un succès, lui apportant ainsi finance, vie facile et reconnaissance.
Il passait quelques jours de vacances avec Malvina sa nouvelle petite amie depuis sa rupture avec Delphine, sur une île paradisiaque de Toscane. (Certes, Malvina était belle,  tout-à-fait charmante, mais très souvent fatiguée ).
Il pensait que dans ce décor de rêve , pouvoir oublier définitivement les fantômes de son passé, et qu'il parviendrait à écrire son nouveau livre. Tout-au-moins,  trouver le sujet de celui-ci.

Nicolas DUHAMEL était malheureux !
Son destin fut bouleversé le jour où souhaitant faire renouveler son passeport, il découvrit que son père Théodore Duhamel était né en Russie Fiodor KOLTCHINE, sans père, et d'une mère de 15 ans !
Théodore enfant,  fut adopté par Lionel Duhamel, lorsque celui-ci épousa la jeune femme Nina.
Théodore Fiodor ne put apporter des précisions sur ce mystère, puisqu'il périt noyé au large de Guétary.
Emma, mère de Nicolas, professeur de philo, formait avec Théodore Fiodor, un jeune couple magnifique et fusionnel,  n'apporta que peu de précisions sur son mari.
Quel admiration ressentait Nicolas enfant pour ce père play boy, toujours drôle, à l'imagination fertile, aux histoires déliantes, sentant si bon l'eau sauvage et le cigare.
Mais qui était-il exactement, un aventurier, un escroc ?
Que savait-il de ses origines, que contenait la lettre d'Alexei frère de Nina ?
Nicolas se rendit à st Pétersbourg afin d'éclaircir tous ces mystères, mais demeura dans un état de choc.
Toutefois, petit à petit après différentes aventures sur l'île de rêve, la lumière va jaillir de divers incidents, Nicolas KOLT DUHAMEL ne fera plus qu'un, et ce sera la début d'un nouveau roman.

Très bon roman,  cette auteure  nous passionne  chaque fois, à lire sous votre chapeau de paille, puisque l'été arrive, et bien entendu me faire part de vos avis !
  

lundi 17 juin 2013

Adèle et moi

Après la mort de son père; l'auteure découvre des photos ainsi que divers documents, concernant sa grand-mère Adèle, dont elle ne connait que fort peu de choses. Aussi, se met-elle en quête afin de découvrir différentes informations
Elle est surtout très intriguée par Aimée, la mère d'Adèle, qui fut une fort belle femme, qui a amassé une grande  fortune  sans doute acquise auprès de ses nombreux amants, dont  elle eut 2 enfants qui portaient son  nom, avant d'épouser Aimé, mèdecin volage, père d'Adèle, lorsque la fillette avait 4 ans. Mais Aimée meurt alors qu'Adèle a 9 ans.
Mais qu'en est-il de cette intrigante aux moeurs dissolues, une cocotte, une courtisane, pire une prostituée ? Quel est le secret de famille ?
L'enfance d'Adèle se déroule  comme un récit de la comtesse de Ségur. Toutefois,  en 1870, le spectre du rationnement se profile, aussi Aimé envoie t-il Adèle et sa 1/2 soeur Pauline en Normandie chez des cousins. La découverte de la mer est un ravissement pour cette enfant, avec les marées et la variation des éclairages à l'infini. Adèle sera toute sa vie amoureuse de cette région (tout comme l'auteure).
Nous assistons donc à une partie de cache-cache, entre l'auteure et Adèle, via Paris, la maison de Sèvre et St Pair.
Adèle grandit mène une existence anti conventionnelle pour l'époque, épouse un homme sans fortune, a 4 enfants, connait des joies, des deuils, le guerre, mais demeure une femme forte.
Mais où en sommes nous avec Aimée ?

Ce livre est très agréable à lire, j'ai malgré tout ressenti parfois certaines longueurs , mais il n'empêche que je vous le recommande vivement.
Et bien entendu, j'attends vos commentaires à ce sujet....

mercredi 8 mai 2013

FLEUR DE TONNERRE

Ce cher Jean Teulé !
J'espère que vous connaissez sa verve hors du commun, dans ce livre elle est plutôt diabolique, mais avec ce don qu'il possède, il parvient à nous faire sourire, voire même rire, en parcourant cette histoire authentique, mais terrifiante !

Celle-ci se déroule au 19e siècle, dans une Bretagne profonde, où vit Hélène ravissante fillette, entourée de sa famille quelque peu demeurée. Son enfance est bercée de contes druidiques, de légendes effrayantes, d'interdictions multiples dans la vie de tous les jours, ceci afin de ne pas contrarier les mauvais esprits qui rôdent partout dans la campagne. Les soirées devant la cheminées sont particulièrement cauchemardesques, les flammes qui ondulent racontent maléfices et annoncent de mauvais présages.  La fillette grandit dans un manque de protection total, au milieu de parents tétanisés par la peur de tout ce qui les entoure.
Elle devient une magnifique jeune fille, et un jour dans la chapelle maudite, par un jeu de lumière et d'ombre, elle s'identifie à l'ANKOU, soit la mort. Aussi afin de vaincre sa peur, elle devient la donneuse de mort. Elle parcourt la Bretagne, se louant comme cuisinière, semant à tour de bras la mort sur son passage. Rien ne lui résiste, soeur, mère, tante, hommes, femmes, enfants !
Elle fut arrêtée et eut la tête tranchée, mais bien que grande meurtrière, il n'en reste pas moins qu'elle fut avant tout une victime.

Toutes nos félicitations à Jean Teulé qui parle fort bien la langue bretonne.

Dans l'attente de vos commentaires....

samedi 27 avril 2013

En vieillissant les hommes pleurent

Ce récit se déroule pendant les années 60, qui furent l'acheminement  vers la société de consommation.
Dans un village à proximité de Clermont Ferrand, nous découvrons la vie de la famille Chassaing.

Albert, ouvrier chez Michelin, ancien paysan et fier de l'être, aimant par dessus tout sa terre, cultivant toujours avec amour, les légumes, les fleurs, élevant des animaux, tuant le cochon, car selon la tradition "la nourriture ne doit pas être achetée", et bien que l'ancienne cuisinière soit reléguée au fond du garage, il persiste à couper du bois, afin de l'alimenter pour la cuisson des conserves.

Suzanne sa femme, déteste le monde paysan, très coquette elle confectionne ses toilettes, lit les recettes beauté des magasines, aime les compliments, et adore son fils ainé, tandis qu'elle ignore le second. Elle ne rêve que de confort, de formica, et de télévision. Petit à petit, tout en dirigeant la maison, elle vend meubles et bibelots de sa belle famille, ceci pour une bouchée de pain, au nom de cette modernité qui s'annonce. Comme elle et son mari ne vivent plus que côte à côte, elle ne perçoit nullement qu'elle brise ainsi le coeur d'Albert.

Madeleine mère d'Albert, veuve, vit avec le couple, mais elle ne domine plus la famille puisqu'elle s'achemine inexorablement vers un retour en enfance.

Henri le fil aîné est en Algérie, car nous sommes en période de guerre, Suzanne ne vit que pour les nouvelles de l'enfant chéri.

Gilles, second fils, féru de Balzac et de lecture, le vilain petit canard de la famille. Bien vite, Albert comprend avec un certaine honte, qu'il ne peut assurer sa responsabilité de père vis à vis de cet enfant si différend de lui. Heureusement, il y a Monsieur Antoine, ancien instituteur, qui à la demande de ce père aimant mais désarmé, va prendre Gilles sous son aile et l'acheminer vers son destin d'homme.
Albert, peut ainsi réaliser son projet mûri depuis longtemps : "Etre là haut"

Très beau livre, un peu triste malgré tout, mais qui transcrit fort bien l'évolution importante de cette période, où chacun avec son vécu, ses origines, doit essayer d'y trouver sa place.

samedi 6 avril 2013

Le prisonnier du ciel

Cet auteur fait partie de mes écrivains contemporains préférés. Il est un conteur avec qui l'histoire est à chaque fois un voyage,  et où l'apparence se situe toujours entre le vrai et le faux.
Mon premier livre le concernant, me fut offert par mes enfants, et je reste à ce jour, éblouie par cette découverte. J'ai depuis acquis les oeuvres complètes avec lesquelles je me délecte ! 

"L'ombre du vent" premier ouvrage du cimetière des livres oubliés,  fut vendu à travers le monde à 20 millions d'exemplaires et comme tous, ce roman nous tient en haleine de la première à la dernière page. 

"Le prisonnier du ciel" dont je viens vous parler ce jour, est le fil d'un écheveau de romans qui s'entrecroisent autour d'un lieu "le cimetière  des des livres oubliés", qui est en fait un sanctuaire de protection où sont entreposés des milliers  de livres. Chaque fil de liage nous conduit à un nouveau roman, mais fait partie intégrante d'une histoire entre les  différents personnages.  Toutefois, il n'est pas indispensable d'effectuer ces lectures  dans un ordre précis , chacune peut-être  indépendante et solitaire.

Nous sommes en 1957; dans une Barcelone ténébreuse, sombre, mystérieuse, véritable personnage, où nous retrouvons Daniel Sempere, son père, tous deux libraires de leur état, puis Fermin, leur ami, écorché vif par son passé. Nous revivons la guerre civile avec les années clefs du passé de l'Espagne, le fort Montjuic, véritable château de Dracula, endroit sordide où étaient torturés les opposants au régime de Franco. Nous établissons un  parallèle avec le Comte de Monté Chriso, revu à notre époque, lors de l'évasion de Fermin. Mais tout n'est pas sordide,  le côté magique présent, et  l'amour heureusement vient  remplir des pages.
Je vous recommande donc tout particulièrement ces oeuvres. 

A vos lectures, et à l'écoute de vos avis.

Dans la même série = L'ombre du vent, Le jeu de l'ange, Le prisonnier du ciel
Puis également = Marina
La trilogie (du fantastique) = Le Prince de la brume, Le palais de minuit, Les lumières de septembre

lundi 25 mars 2013

La liste de mes envies

Ce livre est un délice ! 
Je souhaite partager avec vous mon enthousiasme, car ces pages sont remplies d'humour, d'émotion et de délicatesse. Cependant, je reconnais qu'au début de ma lecture, l'héroine, Jocelyne, Jo pour tous, me semblait être  une femme ordinaire. Petite mercière à Arras, mariée à un ouvrier d'usine, 2 enfants avec 
les problèmes liés à leur âge respectif, l'amitié des jumelles coiffeuses de leur état, et le monotonie du couple installée, une vie assez morne.
Mais au fil des pages qui se tournent, je m'attache à ce personnage, qui venant de gagner une grosse somme au loto, refuse d'encaisser cet argent, redoutant un changement de vie, qui ne lui apporterait pas le bonheur. Car Jo veut avant tout, conserver son bonheur tel qu'il est, avec ses banalités, ses petitesses, ses souffrances, ses déchirures mais ses nombreuses joies. Son coeur est immense, et elle possède une grandeur d'âme extraordinaire. Dans sa vie, elle a beaucoup souffert, accepté des humiliations, mais elle ne peut pardonner la trahison, car celle-ci transforme alors, le beau en laid.
Il ne s'agit nullement d'un manque d'ambition, mais d'une certaine sagesse, car l'argent ne peut tout acheter.
Nous  comprenons son hésitation  devant le montant du chèque, car nous avons tous  également, un jour ou l'autre,  fait une liste de nos envies; la modifiant au fil de jours, recomptant le montant de nos achats rêvés pour qu'ils rentrent dans la somme disponible.
Ce livre se lit très facilement, et parfois l'on pourrait penser qu'il a été écrit par une femme, car le caractère féminin y est fort bien décrypté.
Auteur à suivre.
Alire absolument et me faire part de vos commentaires.

jeudi 28 février 2013

La double vie de la Mouche


Si vous aimez les récits historiques, je vous recommande tout particulièrement, les histoires de cette écrivain.  Je l'ai rencontrée lors d'une fête du livre, où j'ai fait l'acquisition de quelques uns de ces ouvrages, et j' eu beaucoup de plaisir à bavarder avec cette charmante dame , qui effectue un travail extraordinaire de recherches, afin de nous faire découvrir la vie des femmes, avec forces détails, sous le règne du roi Soleil.
Suivant les différents livres, nous voisinons avec  l'héroïne Marie de Baudry, mouche de la police parisienne, Athénais de Montespan, Françoise de Maintenon, entre autres, mais nous constatons que la vie de certaines femmes, notamment  dans des milieux défavorisés fût particulièrement difficile. L'injustice sociale était telle, qu'elle engendrait une forte prostitution afin de survivre, en particulier dans le quartier du Marais, où une faune s'observait, se croisait, se révoltait, frondait. Les mots d'argot utilisés par tout ce beau monde, traduits pour notre écrivain,  une jubilation ! A retenir, mais pas à employer couramment !
Ces lectures sont donc très plaisantes et drôles, et nous permettent de redécouvrir où d'apprendre, une foule de détails sur la vie du peuple de cette époque.
Bonne lecture 

samedi 9 février 2013

Le journal intime d'un arbre

Cette lecture ne m'a pas enthousiasmée, voire  même ennuyée. Pourtant j'aime assez cet auteur, mais les tribulations de Tristan, arbre vieux de 300 ans; ne m'ont pas émue.
Bien qu'aimant également beaucoup les arbres toutes catégories confondues, leurs apparences sveltes, leurs troncs rugueux, leurs aspects parfois ridicules, leurs allures majestueuses, leurs blessures visibles, leurs longs bras aux feuilles tournées vers le ciel afin d'en recueillir tous les bienfaits, je n'ai pas ressentie la magie habituelle.
Malgré une seconde lecture de certains passages, la dernière bûche est restée pour moi, celle qui procure du plaisir en faisant des étincelles tout en brûlant dans une cheminée. Seul éblouissement .
Dommage, car l'avais beaucoup aimé , entra autre,  "l'éducation d'une fée", qui est un conte de fée qui se déroule de nos jours.
Bien évidemment, si vous avez lu ce livre, votre avis me sera précieux.

jeudi 10 janvier 2013

La dernière bagnarde

En ce début d'année, je viens avant tout, vous présenter mes voeux les meilleurs. Aussi, afin de contrer la morosité ambiante, je vous souhaite des rêves à n'en plus finir, et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns ! Avec bien sur, l'accompagnement de bonnes et nombreuses lectures.

Je vais vous parler aujourd'hui, d'un livre que j'ai découvert cet été, qui m'a fortement interpellée.
L'auteure nous conte l'histoire du bagne des femmes en Guyane. Je reconnais n'avoir aucune souvenance de celui-ci dans les pages de notre histoire. Et vous ? Il y eut de nombreux écrits sur le bagne des hommes, mais peu de choses sur celui des femmes, qui pour la majorité d'entre elles étaient de pauvres malheureuses, emprisonnées pour de menus larcins, et très souvent ne savaient pas écrire.

Nous côtoyons ces jeunes femmes, notamment Marie (20 ans), l'autoritaire mère supérieure responsable des détenues, le jeune médecin Romain plein d'illusions et de convictions vite envolées. Le déroulement du voyage sur un navire partant de l'Ile de Ré , pendant 6 semaines pour arriver à St Laurent du Maroni
La traversée en fond de cale, le manque total d'hygiène, le promiscuité, les gémissements, les émeutes, les viols, les révoltes qui se terminent par la résignation.
Pourtant, lorsque les prisonnières découvrent enfin la terre, croyant arriver au paradis du bagne, la joie est de courte durée et le calvaire se poursuit. Sur place, aucun bâtiment  n'est prévu pour des femmes, et le désintéressement des autorités est total : ce n'est pas moi, mais l'autre...Leur vie se déroule dans des baraquements de fortune, souffrant de la chaleur humide du jour et du froid la nuit. Autour d'elles, violence des gardiens, convoitise des anciens bagnards.
Des mariages sont prévus entre les divers prisonniers afin de faire peupler cette terre, et là encore que de violence, d'atrocités journalières subies par ces femmes !
Marie, fut la seule survivante de cet enfer, pourtant la date de sa mort est inconnue, elle était encore vivante en 1923, date de fermeture du bagne !
Très bon livre, nous faisant réfléchir en  nous ouvrant la porte sur une partie méconnue ou ignorée ? de notre histoire pourtant pas très lointaine.