lundi 22 décembre 2014

L'envol du héron

J'ai découvert cette auteur avec "Le goût des pépins de pommes", livre que j'ai particulièrement aimé.
En effet, lors de cette lecture il me semblait alors, ressentir les odeurs sucrées de mon enfance.
Celui-ci est un bon livre également, toutefois j'ai mis longtemps à entrer dans le sujet, car le rythme est fort lent et le fait que le texte soit écrit par 2 personnages différents complique encore la lecture.
Par contre, les descriptions de l'étang, des héronnières, de la forêt sont sublimes ! De vrais poèmes. Nous revenons avec ces détails au temps des "compositions françaises." Oui je sais, je suis démodée.....Je regrette cependant les trop nombreuses descriptions sur les araignées. La vue de ces bêtes me fait frôler la crise cardiaque !
L'histoire se déroule dans un petit village d'Allemagne, où vit Hellen, mère célibataire, insomniaque bien que médecin du sommeil. Elle nous parle de son histoire, son enfance, les hommes de sa vie, la mort de sa mère, partie particulièrement émouvante, de sa fille Orla dont elle souhaite faire une femme forte. Ellen chante dans la chorale dirigée par son père, où elle rencontre Andréas le silencieux, l'ami de toujours et Marthe qui observe son entourage et nous raconte elle aussi son tourment, elle veut percer à jour la disparition de son fils. Or Lutz était le fils de Marthe et l'amant d'Ellen. En parallèle les 2 femmes parlent de la nostalgie pour l'une et de regrets pour l'autre. Mais que sont exactement ces secrets de famille, qui détient la vérité, la clef de l'énigme ?
Pour connaître la fin, Dorimène vous conseille de lire le livre.....

mercredi 10 décembre 2014

La Duchesse de Bourgogne

Vous souvenez-vous qui était la mère de Louis XV ?
Comme moi, je suppose, reconnaissez que vous êtes hésitants. Et encore, je suis aimable avec vous, car je pense que vous l'ignorez complètement !
Pour ma part, j'avais en mémoire un prénom Marie-Adélaïde, et un souvenir d'une femme particulièrement bigote, avec même un tempérament renfrogné. 
Et bien, nous avons une chance énorme, car à la fête du livre de notre bonne ville, j'eus la chance de rencontrer ce jeune écrivain que je ne connaissais point, qui est un homme fort courtois, et nous avons bavardé quelque peu. Or, il a écrit un livre qui répond à ma question première. Merci cher auteur mes lacunes sont comblées, et je vous invite à en faire autant pour combler les vôtres.
Marie-Adélaïde était issue de la famille de Savoie. Son  père était Victor Amédée II duc de Savoie et sa mère Anne-Marie d'Orléans. Elle fut mariée à 12 ans au Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV.
Cette encore enfant possédait la joie en elle, curieuse, vive, intelligente, et adorant rire et surtout danser à la folie. Louis XIV alors vieillissant et sous la coupe de l'austère Madame de Maintenon, fut ébloui par sa grâce  et sa gaieté. L'affection mutuelle témoignée fut grande. A Versailles où se succédaient de nombreuses fêtes, Marie-Adélaïde était fort appréciée et bientôt elle devint une charmante jeune femme aimant particulièrement les frivolités et s'habituant au luxe sans efforts. Le Duc de Bourgogne en fut très amoureux. Mais il passa beaucoup de temps à faire la guerre, car à cette époque il y eut d'incessants conflits qui débouchèrent sur des guerres, notamment la succession d'Espagne. La  France était alors ruinée, la peuple eut terriblement faim car il subit un certain hiver redoutable, les fêtes furent interrompues à Versailles au grand désespoir de la petite Duchesse qui préférait ignorer la situation. Car en fait elle était très occupée trompant son mari avec plusieurs homme de son entourage ! Pas si sage que l'on pense la petite Duchesse...En plus, elle transmit à son père, ennemi de la France, des informations confidentielles sur la politique et les positions de celle-ci.
Sa vie fut donc mouvementée, mais après plusieurs grossesses, la perte de plusieurs enfants, nous lui devons malgré tout d'avoir donné un héritier mâle à la France : Louis XV.
Dorimène vous recommande cette lecture, vous en apprendrez bien davantage sur cette époque pas toujours des lumières.

vendredi 28 novembre 2014

Au crépuscule de Néanterdal

Nous retrouvons avec grand plaisir cet auteur que j'apprécie beaucoup, et dont je vous ai parlé à plusieurs reprises. Voir  "Noir Négoce et Electropolis".
Avec ce roman, nous faisons un énorme bond en arrière, puisque ce récit se déroule il y a environ 
40 000 ans, lorsque l'homme moderne provenant du Moyen Orient arrive en Europe qui est déjà occupée par l'homme de Néandertal.
Dhour appartient à la catégorie de "l'homme moderne", dit "face plate" il est grand, très puissant, impulsif, orgueilleux. Il vit dans une communauté de la plaine, qui est gouvernée par son chef Narh et le chamane.
Mais il est temps pour lui, chasseur redoutable, de quitter sa tribu afin d'accomplir le rite ancestral de la chasse au lion, afin de prouver qu'il est un homme. Il choisit donc de partir dans la montagne, stupéfaction, car celle-ci est maudite, elle est habitée par "les hommes sans front".
En effet, l'homme de Néandertal est très différent  de l'homme moderne, son physique petit, trapu,  à la  musculature imposante, s'est adapté au climat rigoureux de la montagne dans laquelle il vit. Mais surtout
son crâne est impressionnant, très gros il semble posé directement sur son buste massif, et d'énormes arcades sourcilières forment une barrière au-dessus de ses petits yeux, tandis que le front et le menton semblent absents de cette face. Mais il est surtout très intelligent et réfléchi.
Au cours de son parcours vers les cimes, la route de Dhour  croise celle de Mirha, jolie jeune fille bannie de sa tribu, il va ainsi trouver l'amour. Après maintes pérégrinations parfois fort périlleuses, ils font la connaissance de Roag, "homme sans front" qui leur sauve la vie lors de l'attaque d'un ours.
Ils vont donc reprendre leur chemin tous les 3, apprenant difficilement à se connaître, mais petit à petit les embûches du voyage les rapprochent , ils échangent leurs idées, leur façon de penser, d'agir, jusqu'à la rencontre finale avec le lion.
Très belle histoire d'amitié entre des êtres dissemblables, où nous voyons leur vie se dérouler sous nos yeux, car  les descriptions des paysages tant des plaines que de la montagne, sont magnifiques.
Lecture à partager sans modération.

lundi 10 novembre 2014

Les anges meurent de nos blessures

Cet écrivain est incontestablement un merveilleux conteur. En effet, malgré la noirceur de ce récit, les phrases restent sublimes et veulent atténuer cette misère pourtant très émouvante, décrite dans certaines pages.
Turambo, se fait appeler ainsi car c'est le nom de son village natal, où il vit misérablement avec sa famille. Nous sommes en Algérie dans les années 1920. Cet enfant naïf, même candide, au coeur immense, doit se battre parfois, afin de survivre. Or, il a pour lui un terrible direct du gauche. Remarqué pour cela, après de nombreuses années de travail et de sacrifices, il devient un grand nom de la boxe. Il recherche avec désespoir l'amour, et il rencontre la gloire. Bien sur, il connait la réussite, qui lui apporte 
l'argent, une vie meilleure, mais pour le grand candide qu'il est resté, sa quête de l'amour continue. Il connaîtra 3 grands amours qui traverseront sa vie, mais aucun n'aboutira selon ses voeux, et cela le conduira inexorablement  à sa perte.
Mais la gloire et la cupidité d'autrui peuvent-elles se mesurer à l'amour ?
Bien que très triste cette histoire est  fort belle, elle nous décrit avec précision la vie rude de ce milieu de la boxe, et l'écriture comme à son habitude chez cet auteur est absolument magnifique.

mercredi 29 octobre 2014

La vérité sur l'affaire Harry Québert

Les lycéens qui décernent "leur Goncourt", ont incontestablement un goût très sur !
En effet, souvenez-vous que dans une précédente lecture, je vous avais conseillé "Le club des incorrigibles optimistes" de JM Guenassia, qui avait lui également obtenu ce prix.
Le livre que je vous recommande fortement aujourd'hui, fait grimper l'adrénaline au fur et à mesure que nous tournons les pages. Et des  pages, il y en a = 855 exactement ! Mais elles ne sont nullement un obstacle, et nous les dévorons avec enthousiasme ! On ne peut interrompre cette lecture. 
L'histoire se déroule à Aurora, petite ville américaine du New Hampshire, où 30 ans après la disparition d'une jeune fille de 15 ans,  Nola, ses ossements sont retrouvés dans la propriété d'un célèbre écrivain, Harry Québert. Mais qui donc a pu attenter à la vie de cette adorable jeune fille, belle, agréable, serviable, enfin aimée de tous, et pourquoi ?
- Serait-ce justement cet Harry Québert, dont elle était amoureuse, et dont lui-même était épris ?
- Où alors son père, ancien pasteur sévère, qui la battait  régulièrement, et dont la femme périt dans l'incendie de leur demeure ?
- Où encore Jenny qui elle aussi était amoureuse de Harry, rêvant de l'épouser ?
- La mère de Jenny, Tamara, femme castratrice qui entretenait le rêve de sa fille, tandis que Robert son époux subissait ses sarcasmes  ? Jenny travaillait avec sa mère dans le snack de la ville, lieu important de passages.
- Il y avait aussi Elijah Stern, un homme très riche qui avait vendu sa propriété à Harry lorsque celui-ci vint s'installer dans la région, et qui possédait chez lui, un tableau représentant Nola nue ? 
- Puis son chauffeur Luther Caleb, homme repoussant, défiguré, d'une force herculéenne, parfois violent ?
Mais qui était réellement Nola ?
Le chef Pratt et le sergent Travis qui avaient mené l'enquête lors de la disparition de la jeune fille sont-ils allés assez loin dans leurs investigations ?
Marcus, ancien élève d'Harry, écrivain lui-même, reprend l'enquête, il défait avec acharnement les noeuds de cet écheveau, et nous allons de rebondissements en surprises au fil des chapitres. Nous croyons tenir le coupable, mais aussitôt un autre se  profile.... Devant nous, 30 années défilent. Nous sommes en haleine, mais devrons attendre la fin du livre afin de connaître la vérité. 
Ouf, absolument épuisant pour les nerfs. Une petite merveille que ce livre et un grand écrivain que l'auteur.

dimanche 12 octobre 2014

On ne voyait que le bonheur

Une fois encore, cet auteur vient nous faire partager les fêlures de son enfance, causées par des parents peu enclins à l'affection, non démonstratifs, qui ne savent pas prodiguer leur amour.
Antoine, jeune cadre dynamique, selon l'expression consacrée..., est expert en assurances. Chaque jour,
il estime le montant des dégâts causés lors d'accidents divers, et calcule le montant de l'indemnisation si celle-ci est prouvée. Toutefois, une nuit il s'en vient à réfléchir sur la valeur de sa propre vie, et il dérape. Enfance sans amour, malmenée, sa mère qui quitte le domicile conjugale après la perte d'une de ses jumelles, laissant ses deux autres enfants sans aucune nouvelle, la seconde fillette qui ne peut s'exprimer qu'avec d'énormes difficultés, le père dépassé par les événements. Difficile de se  construire alors qu'un manque notoire d'appui affectif est absent. Pourtant Antoine est marié, mais son couple n'est  plus qu'une façade, il a deux charmants enfants qu'il aime, une belle maison, une belle voiture. Seulement sa vie n'est qu'une belle apparence. 
Nous voyageons entre le Nord de la France,  région chère à cet écrivain, puis au Mexique, où Antoine tente de reprendre goût à la vie après un drame terrible. C'est de ce pays bien des années plus tard, que parviendra le pardon.
Récit parfois difficile, écrit avec des phrases courtes et cinglantes, mais nous devons retenir qu'en effet, nous ne témoignons jamais assez notre amour à ceux qui nous entourent.
Aussi, pour ma part, je renouvelle que j'aime Grégoire Delacourt.

jeudi 18 septembre 2014

Miss Alabama et ses petits secrets

Sans doute vous souvenez vous des merveilleux livre et film "Les beignets de tomates vertes", et bien l'écrivain vient à nouveau nous régaler avec ce roman.
Il s'agit une fois encore, d'une belle histoire d'amitié entre plusieurs femmes de 60 ans et plus, qui sont  plus attachantes les unes que les autres.
L'héroïne principale, Maggie, bien que sexagénaire, est encore fort belle, distinguée, sexy qui prête une grande attention à ses toilettes,  ancienne miss Alabama alors qu'elle était joueuse de harpe, décide de mettre fin à ses jours. Elle n'est cependant nullement déprimée, travaille dans une petite agence immobilière, et s'entend  fort bien avec ses collèges. Ethel patronne de l'agence, 80 ans et plus, qui refuse de s'arrêter, Brenda sa collègue qui ne parvient pas à régler ses problèmes de surpoids, mais surtout, elles conservent toutes, un tendresse sans limite pour Hazel décédée depuis,  qui les fit rencontrer , une magicienne de la bonne humeur, boulimique de la vie. Bien sur, en revanche il y a la diabolique Babs, véritable fée carabosse, patronne d'une agence immobilière concurrente, qui n'a aucun scrupules afin d'éliminer nos charmantes dames !
Seulement voilà, après  réflexions, l'établissement de nombreuses listes sur les avantages et les inconvénients de sa vie, ses 2 amours ratés, elle se retrouve seule face à un bilan qu'elle juge négatif, lui semblant ne plus avoir rien à attendre. Donc elle établit une liste minutieuse de chaque détail à accomplir avant son suicide qu'elle prépare dans les moindres détails. Voilà tout est prêt après la dernière répétition.
 Mais la vie en décide autrement, et il suffit d'un spectacle de derviches tourneurs pour que les événements prennent une voie différente.
Bien évidemment rien de morbide dans cette histoire, nous naviguons entre rire et tristesse, côtoyant   la vie, la mort, l'amour, l'amitié et même un squelette qui aidera au dénouement. 
Un moment très agréable que cette lecture. 

mercredi 3 septembre 2014

La part de l'aube

Parmi mes lectures d'août dernier je vais en priorité vous recommander ce livre d'Eric Marchal, auteur dont je vous ai parlé préalablement, avec "Le soleil sous la soie".
Cet écrivain au talent exceptionnel nous passionne par ses romans vivants. Les 1000 pages ne sont pas un obstacle, tant les personnages sont attachants et  les rebondissements nombreux parmi plusieurs intrigues.  Un vrai Maître en la matière  ! 
L'histoire se déroule à Lyon en 1770, et nous déambulons dans les rues de cette ville que nous empruntons encore aujourd'hui : rue de la Charité, rue Sala, rue St Jean, rue Mercière, puis cathédrale St jean, Pont de la Guillotière, place des Terreaux, ruines du théâtre romain, etc....
Antoine Fabert, avocat des bonnes causes, découvre des textes gaulois à Fourvière, dans la propriété de Marc de Ponsainpierre, l'homme qui avec son épouse, s'est chargé de son éducation après le décès par accident de ses parents, et qui est aussi son beau-père. Et là, tout va s'enchaîner brutalement, dans une partie de cache-cache tourbillonnante. En effet, cette découverte remet en cause les origines de  notre peuple, la royauté descend-elle des Francs, comme l'a écrit Voltaire ?
Assisté de son collègue et ami Prost de Royer, d'Antelme de Jussieu, historien paralytique mais efficace, d'Aimé de la Roche libraire, de son neveu Camille accompagné de sa fiancée Anne, de Michèle Masson comédienne à Paris, ils vont tous se lancer au péril de leur vie, à la recherche d'une mystérieuse statuette  gauloise dans l'île Barbe. Car le secret de celle-ci avec le décryptage des textes gaulois, pourraient nous révéler que nos ancêtres n'étaient pas des barbares assoiffés de sang, que les druides n'étaient nullement des sacrificateurs qui brûlaient et torturaient les hommes. Ce peuple, que voulait anéantir les romains, était au contraire très civilisé.
L'inspecteur Marais au service de la royauté, homme terrible et cruel, n'hésite pas à faire donner la mort 
pour retrouver ces textes, et empêcher leur publication.
Nous connaîtrons le dénouement à la fin du livre, qui nous permet une balade dans le Lyon du 18e siècle, et nous décrit avec précision la vie courante de cette époque, nous offrant même une rencontre avec Parmentier. Certains des personnages de ce livre ont existé réellement.
Dorimène vous conseille fébrilement cette lecture.

samedi 9 août 2014

Les Muchachas

Cette auteure ne nous procure que du bonheur par ses écrits !
Sa façon de nous parler des nombreuses femmes de ses romans, nous ramène à chaque fois, à notre propre vie journalière, à notre entourage. Nous avons toutes autour de nous des "Muchachas", en fait nous en sommes toutes ! Toi, lorsque tu es triste; vous, lorsque les soucis divers vous assaillent;  nous, lorsqu'ensemble nous piquons des  rires qui nous amènent aux larmes, puis lorsque nous partageons nos confidences, ou lorsque nous aimons ou n'aimons plus !
Contrairement à la trilogie "les yeux jaunes des crocodiles" les 3 Muchachas, sont indissociables, ils doivent être lus dans l'ordre, mais comme nous sommes tenus en haleine, la lecture en est rapide.
Le 1er tome est assez triste, puisque nous faisons connaissance avec Léonie petite créature transparente, sa fille Stella, dure et volontaire, et Ray mari de Léonie et père de Stella, un faux héros qui terrorise et frappe femme et fille. C'est la violence conjugale qui a inspirée l'auteure. Pourquoi la vie peut parfois, ainsi basculer dans l'horreur?
Mais voici que bientôt nos 2 héroïnes principales, sont rejointes par :
La tendre Joséphine et Philippe, toujours amoureux l'un de l'autre malgré leurs vies tourmentées,
Hortense fille aînée de Joséphine, a l'ambition démesurée, ainsi que Gary son virtuose compagnon,
Zoé, seconde fille de Joséphine qui vient d'avoir son bac avec mention, et prendra en mains son avenir.
Le lien viendra par  Lucien Plissonnier, père de Joséphine, un sacré cachottier !
(Voir les yeux jaunes des crocodiles).
Au fil des pages, leurs destins se croisent, se rapprochent, se modifient, et l'écheveau tendu entre le Bourgogne, Londres et New York, se dénoue pour exploser dans la joie. Ces Muchachas sont de véritables guerrières qui ne restent jamais au sol, mais repartent avec force pour prendre leur vie en mains. 
Dorimène attend toujours avec sérénité vos avis.

jeudi 31 juillet 2014

Son carnet rouge

L'auteure nous narre dans plusieurs petits récits, les réactions totalement différentes de femmes, devant l'adultère.
Nous assistons donc au pardon sans contrepartie, au renoncement sans concessions, à la résignation désespérante, à l'acceptation calculée ou à la révolte machiavélique !
Ces délits conjugaux décrits avec une telle légèreté et un tel humour, nous amusent, nous enchantent, nous agacent, et nous poussent parfois à la révolte. Bref, nous rions beaucoup.
Car il est bien connu que le contenu de l'assiette de la voisine (même du voisin) est fort plus appétissant que le contenu de la sienne. En plus la tentation est un élément jouissif pour certains qui ne souhaitent pas mourir dans l'ignorance. Pour ce chapitre, se rapporter à Eve, notre ancêtre, car après tout c'est elle qui nous a ouvert la route.
Il convient également de se méfier des techniques modernes, genre SMS, toky-baby, répondeur, car ils sont à l'origine de découvertes qui peuvent entraîner au désespoir ! Tout dépend dans quelle catégorie vous vous placez.
Livre qui détend, facile à lire pour cet été, sous le soleil de plomb de nos vacances. (Ne pas oublier de renouveler la protection solaire toutes les 2 heures).
Dorimène attend vos divers avis.

lundi 14 juillet 2014

La crue de juillet

IL y a fort longtemps que je n'avais connu un tel ennui en lisant un livre !
Ma première lecture datant du début d'année, et devant les arguments louables qui me furent prodigués, j'en tentais une nouvelle.  Mes impressions furent identiques à la première. Encore pire, connaissant l'histoire, mes attentes restèrent sans espoir et mes découvertes négatives. 
L'histoire est fort ténue, Thérèse jeune journaliste, en presque rupture avec son employeur qui la rémunère en espèces, arrive dans un pays (sans doute  un pays de l'est ?) afin de rencontrer un peintre célèbre, mais rien ne se passe comme prévu. Son ami chez qui elle devait loger est absente, et, les jours précédents,  de violents orages ont provoqué une crue du fleuve, occasionnant un accident,  dans lequel périrent une mère et son enfant. L'ambiance étant donc plus que morose. Thérèse traîne son ennui, sa tristesse, lorsqu'elle croise dans un restaurant, un homme qui lui plaît beaucoup. La conversation s'engage, il y a plusieurs rencontres,  elle le poursuit, le harcèle, et va faire pipi dans un parc (ce passage comporte de nombreux détails) après qu'il l'eut repoussée. Tout cela dans une grisaille infinie, avec le fleuve toujours omniprésent.
Lui aussi est un homme a problèmes, sa mère étant folle et son épouse n'a plus toute sa raison. De quoi être effrayé par les femmes. Bref une histoire floue s'engage entre eux qui se terminera bien (enfin...) lors d'un concert.
Je renouvelle que ce commentaire n'engage que moi, car je sais que cette auteure est reconnue, sans doute ne suis-je pas assez moderne pour ce genre de littérature contemporaine.
A bientôt pour une prochaine lecture.


dimanche 29 juin 2014

Electropolis

Préalablement, je vous ai déjà parlé de cet auteur, que j'apprécie particulièrement tant pour ses écrits que pour sa gentillesse. Voir dans "les lectures de Dorimène", le commentaire sur "Noir Négoce".
L'idée de ce roman est très plaisante, et nous nous trouvons vite happés par cette histoire, dans laquelle un jour ou l'autre nous pourrions en être les acteurs.
Que feriez-vous si un matin en vous levant, vous découvriez qu'il n'y a pas d'électricité ? Oui je sais, cela vous est arrivé quelquefois....Mais par la suite....vous constatez qu'il en est ainsi pour tout le quartier, puis toute la ville, et enfin que la panne se généralise au pays entier, même au-delà  dans les jours qui suivent ? Et les autorités sont impuissantes ! (Si c'est possible).
C'est dans cette situation que nous faisons connaissance avec Sophie, qui vit une rupture sentimentale récente, habite un immeuble ancien, dont elle connait peu ou pas les autres habitants, ceci étant un fait fort courant à notre époque. Peu à peu, les problèmes s'installent = soirées courtes, pas d'éclairage sauf à la bougie, pas de télévision, plus de petits cafés, pas d'eau chaude, plus de réfrigérateur, bref tous les gestes systématiques ne fonctionnent plus. Les jours qui passent ne font qu'augmenter les difficultés, bientôt les denrées alimentaires commencent à manquer, l'essence se fait rare, aussi les habitants de l'immeuble font connaissance par obligation, afin de s'entraider, nous montrant leurs caractères véritables, certains leur courage, d'autres leur couardise. 
Bientôt des débordements s'installent dans la ville, des voyous de banlieues font intrusion : vols, cambriolages, agressions, pillages de toutes sortes, et le notre petit groupe de l'immeuble doit se serrer les coudes, ignorer leurs différences,  afin d'y faire face et de se préserver pour survivre. 
Pour connaître la suite, bien sur je vous recommande vivement cette lecture . Ce livre a obtenu le prix "Exbrayat", ce qui est justice car mérité, et je vous demande de vous joindre à Dorimène afin d'adresser vos félicitations à cet auteur.

Bonne lecture.

samedi 14 juin 2014

L'ange de l'ombre

L'acceptation par Gonzague Saint-Bris d'écrire une biographie sur le marquis de Sade, fut incontestablement fort difficile. Car connaissant cet auteur pour ses écrits, ses biographies, et sa courtoisie, il est sans doute, le plus romantique de nos écrivains actuels.
J'ai pris connaissance de son dernier ouvrage avec grand intérêt, car je me suis depuis longtemps interrogé sur ce Donatien de Sade, perçu comme un grand pervers, diabolique, même un fou. Bien sur, j'ai lu dans ma jeunesse, pas si lointaine que cela, (il est interdit de sourire), Justine, les 120 journées de Sodome, et la marquise de Gange. L'interdit étant toujours très tentant...
Si Sade fait triompher le vice part rapport à la vertu, c'est qu'il tient à révéler les turpitudes dans toutes les couches de la société, de ce 18e siècle particulièrement libertin. Sont-ce des fantasmes ou a-t-il vraiment appliqué toutes ces scènes sexuelles et morbides  avec autant de précisions ? Ce qui est évident c'est que les propos diffamatoires de cet athée effréné, ne pouvaient que le conduire à sa condamnation. L'église était alors toute puissante, mais ses représentants vivaient pourtant une sexualité débridée.
Sade se sert des pratiques des mœurs des contrées lointaines pour établir une moralité, car il est avant tout pour la liberté de choix.
Car malgré ses scandaleux écrits, ne nous annonce-t-il pas le XXe siècle ? Il est de nos jours, des auteurs aux écrits semblables à ceux de Sade, et qui pourtant sont reconnus, encensés ?
Par sa participation à la révolution, (ses vieux démons éloignés de lui ?) il possède alors une tribune, il se dévoile profondément républicain, et transmet à travers ses contes, nouvelles, pièces de théâtre, son testament philosophique, où il rêve d'avenir meilleur dans une société plus juste, plus égale, plus libre, chacun devant vivre selon son mode choisi. Grand rebelle dans ses pensées il condamne la peine de mort, et parvient à faire jouer ses pièces de théâtres par les aliénés de Charanton avec lesquels il est en détention. Cet acte n'aurait pas été renié  par tonton Freud...
Il fut aussi  cité par Laclos son voisin  d'emprisonnement, avec qui il eut  un destin commun, puisqu'ils échappèrent l'un et l'autre à l'échafaud, et passèrent à la postérité.
Ce qui m'interpelle le plus, c'est la vie de Renée-Pélagie son épouse. Jeune, chaste de petite noblesse, sa famille est très fière que leur fille entre dans une vieille famille de noblesse d'épée. Qui compte entre autre, dans ses ancêtres, Laure, chantée par Pétrarque. Pendant les 30 années d'emprisonnement de son mari,   elle éleva seule leurs 3 enfants, son dévouement, son sacrifice, son abnégation même, prouve que toujours très éprise de son époux, bien que connaissant ses turpitudes et ses perversités,( y a-t-elle pris part ? En ce qui me concerne je doute)    elle l'aima de toute son âme, sans restrictions.
De nos jours également Simone de Beauvoir, A. P. de Mandiargues, nous parlent de Sade non plus comme d'un être diabolique, mais comme d'un grand écrivain. Nous lui devons le mot "sadique" mais n'oublions pas également le mot "sadien".
 Si Donatien de Sade vivait à notre époque, sans doute aurait-il rivalisé avec Pasolini.

A méditer vous aussi.

vendredi 30 mai 2014

La malédiction des Trencavel

Venant de terminer le 4 ème volume du cycle des Trencavel, je vous informe que j ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture qui ne m'a nullement parue fastidieuse. L'héroïne, Adélaïs, comtesse de Toulouse, est fort attachante, belle, vive gaie, aimant la vie, mais pas toujours très sage... J'ai appris que son plus jeune frère avait pour prénom Albéric, prénom très cher à mon coeur.  Ayant traversé le pays Cathare en septembre dernier, le déroulement de certains épisodes, m'a plongé dans les magnifiques paysages découverts alors, où les ruines parlent encore.
L'histoire commence en 1168 (règne de Louis VII), le midi de la France souffre de guerre à répétition, les églises romaines et cathares s'affrontent avec acharnement.
Roger Trencavel, vicomte d'Albi, Carcassonne et Béziers, protège les Cathares qui sont sur ses terres. Son père ayant été lâchement assassiné, il se venge avec la complicité du roi Alfonse d'Aragon, en massacrant la cité de Bédérès. Pendant le supplice de cette ville, une femme le maudit ainsi que sa descendance. Aussi, décide-t-il de ne pas avoir d'héritier.
Pourtant, il épouse Adélaïs fille du comte de Toulouse, mariage destiné à faire perdurer la paix dans le midi. Car nous sommes en période féodale, et Roger Trencavel est le vassal du comte de Toulouse. Deux caractères très forts et opposés vont s'affronter. Tandis qu'Adélaïs très jeune , se rend à Carcassonne afin de rencontrer le mari choisi par son père, elle est accompagnée par Aimeric de Castelnau, jeune et beau troubadour, dont elle est amoureuse et qui est son amant. Bien évidemment, Roger Trencavel ne supporte guère sa présence, et il tentera plusieurs fois de le faire assassiner. Il y parviendra. Débute alors, une véritable guerre entre les deux époux. Leur vie commune sera partagée entre ressentiments, rancoeurs, trahisons,  errances puis exil pour Adélaïs. 
Toutefois après de multiples rebondissements, (je vous renouvelle qu'il y a 4 tomes) Adélaïs décide de revenir vivre auprès de son époux, afin de sauver la vicomté de Trencavel,  promise au roi Alfonse d'Aragon, en l'absence d'héritier. Elle comprend qu'elle doit absolument lui en donner un, mais à son retour, elle apprend que son mari vient de la répudier, tandis que son père a informé Rome de l'hérésie de son gendre ! Toutefois, avec l'aide des communautés juives, elle parvient à conquérir Trencavel, et un enfant est enfin attendu. Ce sera celui de la réconciliation.
Raimon-Roger, leur fils a 9 ans, lorsque son père décède des suites de blessures causées lors d'affrontement avec des barbares. Adélaïs est désemparée, son mari ne lui a donné aucun pouvoir pour l'éducation de leur fils, et le régent de ses  biens, influence  le jeune vicomte et parvient à le séparer de sa mère tout en lui enseignant la foi Cathare qui progresse à grands pas. 
Après de nombreuses déceptions et des années plus tard,  à la majorité de son fils, elle retrouve son influence et passera les dernières années de sa vie auprès de lui. Elle décède en 1200, et est enterrée auprès de son époux, dans le prieuré de Cassan dans l'Hérault.
Belle lecture sur cette période riches en événements parfois ignorés.

lundi 12 mai 2014

Les poissons ne ferment pas les yeux

Peut-être connaissez-vous déjà cet écrivain par de précédents ouvrages, je vous conseille vivement celui-ci, la poésie étant présente à chaque page.
L'auteur laisse vagabonder sa pensée, en manipulant les mots qui se liant entre eux forment de fort belles phrases où la nostalgie se mêle parfois avec une pointe d'ironie.
C'est alors un enfant de 10 ans. Comme chaque été, il est en vacances en Italie sur l'île d'Ischia, avec sa mère et sa soeur. Le père étant parti aux USA afin de trouver du travail.
Le décor de l'île est paradisiaque : ciel bleu, mer d'huile, petites rues fleuries, pêcheurs volubiles qui chantent, car l'italien ne se parle pas, il se chante !
(J'ai séjourné dans cette île il y a quelques années, et les descriptions me font revenir en mémoire de magnifiques flashs lumineux.)
IL est un enfant timide, sensible même taciturne, qui préfère la solitude aux jeux turbulents d'autres garçons. Il aime particulièrement la lecture, les mots croisés, et la pêche à la ligne. Pourtant, un changement s'amorce, son âge comporte à présent 2 chiffres, son corps est en mutation, il en sera de même bientôt pour ses pensées. En effet, sur la plage il rencontre la fillette. Elle également, aime les livres, et se passionne pour les animaux. C'est elle qui vient vers lui, et ils partagent leurs lectures, leur goût des mots, et des glaces.
Il ressent son premier émoi, et apprend avec elle à conjuguer le verbe aimer, prenant ainsi conscience de son corps et de celui de l'autre,  en l'embrassant sans fermer les yeux. Il fait aussi connaissance avec la violence, puisqu'un autre garçon jaloux, le roue de coups, le laissant le visage en sang.  Il ne se défend pas, afin de permettre à son corps  de quitter définitivement son enveloppe d'enfant. 
Ce 1er amour marque la fin de son enfance, et le début de sa nouvelle vie.
Livre à déguster. 

dimanche 27 avril 2014

Sous le toit du monde

Dans un commentaire précédent, je vous avais parlé de cette auteure , dont j'apprécie les livres. Voir "La dernière bagnarde".
Aujourd'hui, je viens vous proposer une nouvelle histoire, qui est inspirée de faits réels, sur la condition des femmes en Indes. Sujet d'actualité dont les médias parlent beaucoup, suite aux différents viols et assassinats commis, qui restent impunis. En effet, les femmes sont dans une soumission totale vis-à-vis des hommes, dans tous les domaines, elles ne possèdent rien, n'héritent pas, puisque les lois sont établies par les hommes et imposées par ceux-ci, sans aucune concession.
Ashmi est une jeune fille intelligente, prise en charge par une organisation humanitaire, elle quitte son village, sa famille dont Tej son frère bien-aimé, avec lequel elle partagea tant de complicité.  Car la vie
aux pieds  de l'Himalaya est particulièrement rude, travaux des champs archaïques, soins aux animaux, froids intensifs et grande humidité. La voici pensionnaire à Katmandou, où elle étudie et découvre le confort avec l'eau et l'électricité. Elle apprend avec passion, entourée de nouvelles amies. Toutefois, ce rêve se brise, lorsqu'elle apprend les décès de son père et de son frère. Ils ont été tués par qui ? Des rebelles, l'armée ? Ou simplement des voisins qui convoitaient leurs terres près du fleuve ? Petit à petit sa mère, seule, abandonnée par sa belle--fille, spoliée par les frères de celle-ci, tombe dans la folie, et se suicide.
Ashmi entre en révolte devant de si cruels événements, et décide d'abandonner ses études pour faire du journalisme, afin de venir en aide aux femmes et faire appliquer leurs droits.
Karan, exilé en Europe depuis ses 5 ans, n'a jamais revu  le Népal, son pays de naissance. Il fut adopté par un couple de Français sans enfant. Alors qu'il est étudiant en architecture, il apprend le massacre de la famille royale du Népal. Il est bouleversé et décide de changer de cap, en devenant journaliste. Au cours de ses études, il se passionne pour son pays d'origine, lit beaucoup à son sujet, apprend à le connaître, puis décide de s'y installer.
Les chemin d'Ashmi et Karan se croisent, car le jeune homme décide d'embaucher une jeune femme journaliste, qui représentera  ainsi, le Népal moderne. Pure folie, Ashmi n'est pas la bienvenue au milieu des collaborateurs du journal, qui refusent cette intruse. Pourtant, elle apprend très vite et progresse sur le terrain. Bientôt,  on lui cite une avocate, qui défend les droits des femmes et les aide pour l'héritage des terres. Elle se débat pour la rencontrer, remuant ciel et terre.  Sa détermination est de reprendre possession des terres de ses parents, en hommage à sa mère.  Mais son agitation après moult   interrogations lors d'enquêtes, ne plaisent guère, la furie meurtrière des ombres  rôde autour d'elle. Prenant conscience du danger qui la menace, Karan l'éloigne de Katmandou, en l'envoyant rejoindre un groupe de touriste qui part effectuer un trek dans les hautes montagnes. Là le destin d'Ashmi bascule, elle est sauvagement assassinée.
Pourtant aujourd'hui les choses évoluent, doucement, trop doucement dans ce pays.
 Aussi,  nous rejoignons toutes les femmes qui oeuvrent pour modifier cette société, et faire reconnaître leurs droits dans une vie d'égalité. Le toit du monde ne possède-t-il pas des neiges sacrées ?

Egalement  de cette auteure :
- La belle chocolatière,
- La villa Belza,
- L'impératrice des roses
- La passagère du France

lundi 7 avril 2014

Les perroquets de la place d'Arezzo

Tout d'abord, un grand merci à cet auteur, qui nous a écrit cette fois-ci, 730 pages, le rapport quantité/prix est donc appliqué pour ce livre.
Dans le quartier élégant d' Ixelles en Belgique, la place d'Arezzo jouit d'une faveur exceptionnelle. Au centre du square, entouré de cossus immeubles ainsi que de maisons en pierres et briques, perruches multicolores et perroquets bavards, cohabitent joyeusement. Comment de tels animaux exotiques sont-ils arrivés ici, et comment parviennent-ils à vivre normalement dans ce pays au climat plutôt maussade ?
Continuons notre lecture, et faisons connaissance avec les différents habitants de ce quartier :
- Zachary Bidermann, avec sa 3ème épouse Rose (très souvent en tailleur Chanel). Homme politique très influent et surtout un obsédé du sexe (ne ressemble-t-il pas à un autre personnage dont le presse nous a beaucoup parlé ?)
- Diane et Jean-Noël, parfaits libertins,
- Faustina et son amant Dany avocat, eux aussi très portés sur le sexe,
- Baptiste, écrivain, et son épouse Joséphine, bientôt rejoints par Isabelle, formant ainsi un couple à 3,
- Eve fort satisfaite de sa plastique, maîtresse de son voisin Philippe (entre autre) marié à Odile,
- Patricia, femme douce mais négligée avec de nombreux kilos en trop, mère d'une adolescente , tyrannique, Albane, amoureuse de Quentin,
- Hippolyte le jardinier, beau, à la musculature puissante, admiré de tous, père d'une fillette intelligente Isis, et Germain le second jardinier qui lui est nain,
- François Maxime de Couvigny marié à Sèverine, famille très catholique, avec de beaux enfants, vie apparemment exemplaire, sauf que François-Maxime, va quelquefois retrouver certains garçons dans les sous-bois, et que Sèverine rejoint Xavière la fleuriste elle-même mariée à Orion
 - Win le galeriste complexé et Meg son asistante dévouée,
- Ludovic et sa mère castratrice,
- Victor séropositif par sa mère et Oxana, mannequin aux longues jambes mais à la cervelle étroite,
- Tom et Nathan, homosexuels,
- Marcelle concierge de son état, dont le point G fonctionne allègrement, 
- Melle Beauvert, la seule n'ayant pas de problèmes sexuels, vit avec son perroquet Sergio, mais qui cependant a un vice caché,
- Pétra, silhouette sculpturale, actrice qui dénude son corps devant les foules déchainées... Ces différents personnages, se croisent, se saluent, s'observent, se lient, s'aiment ou se détestent....Une vie de quartier presque normale.
Pourtant un jour, chacun d'entre eux reçoit une missive portant l'inscription "Ce mot simplement pour te dire que je t'aime. Signé qui tu sais " Ce message ne provient pas d'un corbeau puisqu'il s'agit d'un mot d'amour, quel en est donc l'auteur ?
Ma description vous paraîtra peut-être compliquée, mais il n'en est rien, lisez ce livre car il est savoureux, et évidemment si vous voulez connaître la fin.

jeudi 20 mars 2014

Vengeance en Prada

Nous retrouvons Andy avec grand plaisir, après "Le diable s'habille en Prada" ! Elle a 30 ans, oublié Miranda et sa tyrannie  (enfin presque),
elle a fondé avec Emily son ancienne collègue et ennemie jurée, un magazine de mariage haut de gamme qui marche fort bien. La vie d'Andy est donc teintée de pastels :
- blanc puisqu'elle va épouser Max, un garçon d'une famille de notables, qui est jeune, beau et charmant et très amoureux d'elle, (Alex son ancien amoureux est aux oubliettes)
- gris clair, car la mère de Max ultra sophistiquée et snob,  ne l'apprécie guère,
- rose enfin, puisque bientôt Andy et Max seront les heureux parents d'une adorable petite Clémentine-Rose.
Au fil des pages, nous évoluons entre de ravissantes fifilles, qui ont des seins parfaits, des jambes fines et musclées, des fesses rondes sans cellulite, avec un ratio taille-hanches idéal ! Bref comme nous ! Elles ne portent que des cabas en paille de Diane Von Furstenberg,  ou des sacs Michael Kors et bien sur Louis Vuitton, des tuniques Milly, des escarpins Prada, ou Chloé,  des ballerines Chanel,  des parapluies Burberry à 200 dollars. Comme nous, si nous le voulions.
 Ces ravissantes créatures n'ont qu'une seule devise : être jeune et mince.
Encore une fois, comme nous !
Tout aurait pu continuer ainsi encore longtemps, si.... Mais Miranda veille, complote, car le magazine
d'Andy et Emily marchant fort attise sa convoitise, bientôt une proposition de rachat se profile à l'horizon.
Emily est subjuguée par la somme proposée, tandis qu'Andy freine des 2 pieds, ce magazine est son bébé. Mais elle est vite dépassée par sa vie de jeune maman. Prenant son rôle très au sérieux, elle fatigue par les nuits sans sommeil, les matins difficiles qui succèdent à celles-ci, l'angoisse des petites maladies, les changes nombreux après les rejets des biberons. Enfin toutes ces joies nombreuses d'avoir un bébé.
Angie parviendra-t-elle à surmonter toutes ces difficultés : le retour du diable Miranda, la cupidité d'Emily, les problèmes financiers de son mari, et le retour d'Alex .....?
Vous le saurez en lisant ce livre fort amusant, dont la critique sur le milieu de la mode est mordant.

lundi 3 mars 2014

Monsieur le Commandant

Si ce jour je viens vous proposer ce livre qui me fut recommandé par une fidèle amie des lectures de Dorimène, c'est parceque je fus passionnée ainsi que terrorisée par cette histoire vécue.
Ecrit sous forme de lettre, le narrateur Paul-Jean Husson, grand bourgeois, fort instruit, académicien, héros de la 1ère guerre mondiale où il a perdu un bras, pétainiste convaincu, patriotique acharné,  antisémite viscéral ( P32 = "ma famille, ma vie se trouvaient, à mon esprit défendant, "enjuivées". Une lèpre subtile rongeait maille par maille, le structure d'une honnête famille chrétienne.) il évoque les dérives de la France entre 1932/1942, et vient par ce long courrier, dénoncer à l'autorité allemande,  Isle sa belle fille juive,  alors qu'elle est enceinte de lui.
En effet, son fils Olivier, violoniste de son état a rencontré cette jeune fille tout-à-fait charmante qui est actrice, ils se sont mariés, ont eu 2 enfants, mais Olivier en total désaccord avec les idées de son père, est parti pour Londres, rejoindre de Gaulle. Aussi, Paul-Jean qui est veuf depuis, prend en charge sa belle-fille dont il est secrètement très amoureux,  et ses 2 petits enfants.
Dans ce climat social fort lourd, Isle devient de plus en plus angoissée, et lors d'une nuit passée au Mont St Michel, ils deviennent amants
Pourquoi cette ignominieuse dénonciation ?
- Pour cacher cet acte inavouable aux yeux de son fils lorsque celui-ci sera de retour ?
- Par crainte du jugement de son entourage intellectuel devant cet amour interdit ?
- Pour clore le chantage dont il est victime ?
- Pour la sauver de cette déferlante pendant cette période maudite ?
Je peine à le croire, malgré son évident amour pour elle.
Pouvait-il avec ses nombreuses relations, ses rencontres avec Pétain et de hauts dignitaires, ignorer le sort  réservé aux juifs dans les camps de concentration ?
Ce livre fort bien écrit, comporte certains passages de torture assez atroces, il nous amène donc à réfléchir sur le danger des idéaux poussés à outrance  et appliqués à la lettre.
Petit livre de 230 pages mais grande écriture.

lundi 17 février 2014

Pourquoi j'ai mangé mon père

Ciel gris, journée brumeuse, moral en berne, ce récit est  donc à lire !
Nous voici dans la préhistoire où nous partageons la vie d'une famille, leurs découvertes, leurs survies, leurs drames, leurs amours.
Edouard le père, grand inventeur visionnaire, qui va découvrir le feu, sans trop savoir comment l'éteindre,
Mathilde la mère, cuisinière ingénieuse, qui pratique avec art, et excelle dans la préparation de l'éléphant,
L'oncle Vania, frère d'Edouard, conservateur à outrance, dont la maxime est "Back to the trees", qui malgré ses exhortations contre le feu, rejoint souvent la famille lors de soirées froides ou pluvieuses, et ne refuse jamais une côte de phacochère,
Ernest le narrateur, grand admirateur de son père, mais qui toutefois tente de tempérer le progrès avec prudence, et trouve que "devenir carnivore est beaucoup plus pénible que de l'être de naissance"
Ensuite Alexandre, Tabie, Oswald, et William, frères d'Ernest, plus quelques soeurs et tantes diverses,
Des donzelles dont Griselda qui fait découvrir l'amour à Ernest. Un vaste programme....
Nous assistons à la découverte d'une nouvelle caverne, convoitée depuis longtemps, elle possède un beau portique ogival, protégé par un auvent rocheux à patine délicate, l'eau potable, utilisable pour la douche et le tout à l'égout, et les femmes en s'épouillant mutuellement dressent des plans pour l'aménagement d'étagères diverses....
Nous assistons également à une leçon de taille du silex, à l'invention de l'art figuratif, et aux rêves d'avoir des animaux domestiques (pas toujours facile à réaliser).
La préface est de VERCORS, (sans doute ce nom vous ramènera à vos années de lycée) et l'on peut imaginer la vie après les Tropis.
Ce livre est fort drôle, les comparaisons entre l'époque décrite fort bien documentée puisque l'auteur est un grand sociologue et la notre, procurent de grands éclats de rire et une détente assurée.

jeudi 30 janvier 2014

AHA MEN PTAH


Cette auteure a la plume magique ! Elle nous raconte dans son dernier roman, la vie d'un peuple dans des temps très anciens, dont a parlé Platon, peuple qui fut anéanti par un terrible cataclysme. Son nom nous est connu : l'Atlantide. Myrhe ou réalité, à vous de choisir.

Lona fait partie de ce peuple, belle, intelligente, perspicace, elle est mariée à un notable, a deux enfants, et évolue dans une vie facile. 
Nous suivons son quotidien et constatons qu'elle n'est pas entièrement heureuse. Nous écoutons ses interrogations car le sommeil la fuit " Aurons-nous la guerre , de quoi parlent les hommes, quel est le prix de la vie, notre mort est-elle programmée? " Qui détient les réponses ?
Or, dans cette société, les femmes sont là pour la parade ainsi que  pour la procréation.
Bien qu'aimant tendrement son mari, elle éprouve toutefois un attrait grandissant pour Kotan, mèdecin qui entend ses angoisses et tente de répondre à ses questions. ESt-ce la découverte de l'amour naissant ?
Le royaume est un véritable pays de cocagne, avec grande forêt, belles pierres pour la construction, bétail et gibier à foison, vergers et céréales divers. Le roi en est Ousir, marié à Iset. Cette partie nous ramène au mythe d'Osiris et Isis, couple légendaire dont nous connaissons la sombre histoire.
Bien que roman, les détails sur les festins, félonies, jalousies, révoltes sont fort détaillés et très plausibles. Nous imaginons facilement la vie de cette capitale jusqu'à sa tragique disparition.
Les descriptions des aurores sont sublimes, lorsque le ciel s'éclaircit et laisse filtrer la lumière avant l'apparition des couleurs !
"on ne gagne pas d'un seul coup la lumière, on l'atteint par le chemin de l'obscurité (Claudel)".
J'ai également beaucoup aimé les citations en entête de chapitres, elles nous préparent à ce qui va suivre.

Je vous recommande tout particulièrement ce livre, fort bien écrit, qui doit nous faire réfléchir  entre autre, sur la perte des valeurs humaines car inexorablement ceci entraine un cataclysme quel qu'il soit, et annonce la fin d'une civilisation. Il en fut toujours ainsi.

Si vous souhaitez que Dorimène ne tombe pas dans le  Prozac, n'oubliez pas de lui écrire !