lundi 20 juin 2016

Il reste la poussière

Amateurs de polars, ce livre est pour vous ! Vous ne pouvez  absolument pas passer outre....
L'action se déroule en Patagonie, dans un "univers impitoyable" de fin du  monde, et commence de suite très fort. 
Un petit garçon terrorisé de 4 ans, Rafael, court à perdre haleine à travers la steppe, poursuivit par ses frères jumeaux, Mauro et Joaquin, qui galopent à cheval. La poursuite est très rapide et consiste à attraper le petit, à le traîner, et ensuite  le lâcher dans un buisson d'épineux ! L'enfant souffre seul, ne dit rien à la mère indifférente, qui de toute façon, refuse de voir ce spectacle et le corrige devant les vêtements déchirés. En effet, depuis que son ivrogne de mari a frappé un peu plus fort qu'à l'accoutumée et qu'il a disparu, elle dirige son élevage ainsi que ses fils, d'une main magistrale, sans aucun état d'âme envers eux. Elle ira même jusqu'à jouer Joaquin aux cartes, et le perdre,  contre le solde de ses dettes !   La famille vit pauvrement, travaillant dur car leur survie est très difficile face aux gros éleveurs qui petit à petit grignotent les terres. Le 3ème fils Steban semble ahuri,  parle peu, il passe pour le débile de la famille Un unique lien les unit : la haine.
Seul Rafael, enfant mal aimé, maltraité, représente l'innocence, partageant sa tendresse entre son chien et son cheval,  mais parviendra-t-il malgré son courage, son endurance,  à sortir de cette violence nauséabonde ? 
Vous le saurez en savourant cette lecture.

lundi 6 juin 2016

Le cheval Péguy

Avant tout, je dois témoigner ma gratitude à cet auteur qui m'a permis de découvrir l'oeuvre de Charles Péguy. 
En effet, au lycée j'avais étudié certains des poèmes de Péguy, (je sais il y a quelques temps déjà, mais pas aussi vieux que cela...) mais n'avais ressenti qu'ennuis trouvant ce poète fort démodé. Puis lors d'une rencontre avec JL Seigle, j'ai acheté son livre et la grâce de son écriture m'a permis de comprendre ce que disait Pégy, ce fils de paysans, dont la grand-mère et  la mère étaient rempailleuses de chaises, tandis que son père était mort à la guerre.
Après de belles études, ce grand philosophe, poète, grand républicain, socialiste, mais chrétien ne cesse d'écrire des poèmes sur Jeanne d'Arc qu'il admire car pour lui elle représente les valeurs de la république. Est-ce également parce qu'elle est souvent représentée en cavalière qu'il assimile le cheval qui a des sabots, à ces paysans besogneux, sabots aux pieds,  qui l'entourent  dans sa vie quotidienne ? 
Afin de compléter mes découvertes me voici relisant les oeuvres poétiques de Charles Péguy. Et la magie opère !...Le chant des mots s'ordonnent, fonctionnent, et la beauté des vers jaillit.
A découvrir ou redécouvrir.