dimanche 28 juin 2020

Le pays des autres de Leila SLIMANI

Cette jeune auteure, nous prouve une fois de plus son  talent, avec son dernier livre.
Dans celui-ci, elle nous raconte la vie de ses grands parents entre les années 1946/1956. Il s'agit du 1er tome, 2 autres doivent suivre.
En 1944, Amine Belhaj, jeune marocain, combat pour l'armée française, et rencontre Mathilde, jeune alsacienne. Ils tombent amoureux. A la fin des combats,  et suite à leur mariage, ils s'installent au Maroc,  près de Meknès, dans une vieille ferme délabrée, où la terre est rébarbative aux travaux.
Dans cet environnement étouffant, Mathilde mal accueillie, ne peut accepter que la femme soit soumise, 
elle tient tête malgré de nombreuses oppositions et travaille avec ardeur tout comme son mari. Elle entreprend de multiples tâches, met au monde 2 enfants, dont elle s'occupe avec amour, tout en ménageant les 2 cultures dont ils sont issus. Tout cela dans une vie quotidienne rude et parfois décourageante. Remplie d'humanité la jeune femme apprend comment soigner différents maux, et aménage un dispensaire afin de traiter les ouvriers de son mari, ainsi que leurs épouses. Avec ardeur, elle multiplie ses efforts sans compter,  partage les déchirements qui s'installent, alors qu'un climat trouble parfois violent s'étend dans le pays. Les premiers affrontements vont bientôt se manifester, entraînant l'indépendance du protectorat.
Tous les protagonistes décrits sont effectivement dans "le pays des autres."
Ecrit avec justesse et sensibilité, ce livre  envoûtant est un bel hommage à ses origines. 



A lire ou relire :
- Chanson douce





Dorimène profite de ce commentaire, afin de vous faire part, du décès de Carlos Ruiz Zafon, auteur qu'elle aimait particulièrement, et qu'elle vous a recommandé préalablement plusieurs fois par le passé.
Une pensée pour lui.

mercredi 3 juin 2020

En sacrifice à Moloch de Asa LARSSON


J'ai découvert cette auteure  venue du froid,  connue dans le monde entier, tout à fait par hasard, le titre de son  roman a attiré mon regard, car ce Dieu auquel les vikings sacrifiaient les enfants, en les jetant dans le feu, m'a toujours fortement impressionné.  
Le roman commence en forêt de Laponie Suédoise, où un ours est abattu après une longue traque. Lors du dépeçage, les chasseurs découvrent les restes d'un homme dans le ventre de la bête ! L'affaire est classée comme accident de chasse. 
Quelques mois plus tard, la fille de cet homme est découverte assassinée à coup de fourche,  son petit fils  Marcus, qui a assisté à la scène, a disparu. Rebecka, procureur, est chargée de l'enquête, face à un collègue jaloux et grincheux. Véra, chienne de Rebecka, accompagnée de Krister, maître chien,  retrouvent l'enfant qui en état de choc, incapable d'expliquer le drame dont il fut témoin. 
L'enquête nous fait remonter le temps, et nous constatons que les intrigues, les morts s'enchaînent de façon répétées et tragiques  dans cette famille. Une malédiction semble planer sur elle. La description de la vie quotidienne au sein des mines  au siècle dernier, est très détaillée, la pauvreté est grande, un seul homme distribue le travail et les différentes classes sociales sont bien définies.
Rebecka avec détermination et obstination,  parviendra petit à petit, à démêler cet écheveau faisant fi aux embuches semées sur son passage, et évitant que le dernier de cette famille, périsse en sacrifice au Moloch.
Une seule difficulté pour moi, retenir les noms des différents personnages, cause : l'orthographe.
Une bonne pêche que ce livre, auteure à suivre.