jeudi 26 septembre 2019

Mon Père de Grégoire DELACOURT

Ce livre traite d'un sujet d'actualité dont nous entendons, malheureusement, parler bien trop souvent. Il s'agit d'un roman où l'auteur laisse éclater sa colère, mais il ne peut en être autrement lorsque nous constatons qu'un enfant est concerné. Nous assistons à un rude face à face entre Edouard le père, dont le fils Benjamin fut violé par un prêtre. Pauvre Benjamin, enfant fragilisé par la brisure du couple de ses parents, dans son mal être, manquant de compréhension, avide d'amour. Pourtant lors de leur encontre, Edouard et Nathalie les parents, semblait heureux ensemble, mais Benjamin est arrivé alors qu'il n'était pas souhaité, et un mariage eut lieu "afin de réparer la faute". Selon la coutume de l'époque, et le couple si différent l'un de l'autre s'est petit à petit délité sans voir la souffrance de leur fils qui devint une proie facile dans son besoin d'amour;
Avec  son talent, l'auteur nous décrit  cet enfant sacrifié, la haine et le besoin de vengeance du père, le mutisme de l'église à ce sujet brûlant. La comparaison avec le sacrifice d'Abraham est magnifiquement traitée.
Dorimène tient à témoigner son  admiration à l'un de ses auteurs préféré.  

2 commentaires:

  1. Ca commence par la parabôle du sacrifice d'Isaac par son père Abraham ... et le silence de tous les protagonistes.

    Puis un père, en furie, entre dans une petite église pour tout saccager et massacrer le prêtre, violeur de son enfant de 10 ans. Le sujet est posé...

    Un roman très différent de ses précédents, très noir, qui remue et suscite beaucoup d'émotions et de réflexions sur la culpabilité, la rédemption, le pardon et le pouvoir de la résilience.

    Une lecture difficile mais utile que je recommande.

    Chantal

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  2. Gregoire Delacourt10 novembre 2019 à 19:26

    Chère Michèle.
    Un immense merci pour votre mail qui, vous vous en doutez, me fait grand plaisir.
    C’est un texte qui me tenait à tellement à cœur.
    Comme vous, j’ai de sérieux doutes sur les hommes mais quelque chose en moi a toujours envie de croire que le bon peut triompher.
    Naïveté ou prière, je ne sais pas.
    J’espère moi aussi retourner un jour à la Fête du livre de Saint-Étienne, j’en garde un excellent souvenir.
    Merci encore de continuer à aimer les livres et à les défendre au travers de votre blog.
    Bien amicalement,
    Grégoire.

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