samedi 6 février 2021

La faucille d'or de Anthony PALOU

 Ce roman nous entraîne en Bretagne, avec David Bourricot journaliste, hier primé, aujourd'hui seulement déprimé, cherchant en vain des réponses à ses problèmes, dans de nombreux verres de vin. Sa femme est sur le point de le quitter, en emmenant leur fils. Ambiance morose pour un David taciturne ! Son rédacteur en chef, l'envoie donc sur cette fin de terre, à proximité de Quimper, afin qu'il enquête sur la dispartition en mer d'un marin pêcheur, Pierre, qui serait tombé du chalutier. Il appert de cet acte, des questions sans réponses : accident, meurtre, car trafic de cocaïne.

Arrivé sur place, David retrouve la Bretagne de son enfance où il séjournait pendant ses vacances. Au bar du village, "la Toupie", où il devient familier, il fait la connaissance des habitués hors normes.

"Le Borgne", tatoué d'une lune façon faucille d'or, patron du chalutier sur lequel Pierre travaillait, invétéré alcoolique,

Clarisse, belle veuve du disparu, au tempérament accorte, sensible au dictame sain de la consolation,

Marie, complaisante serveuse, au derrière de lapin,

Henri-Jean, un peintre nain, rebaptisé "Toulouse Lautrec", avec lequel il partage la taille et l'ivresse, mais non pas le talent, dont la verve abondante possède un certain humour grinçant,

Gwenaëlle, épouse d'Henri-Jean, magistrale et digne, au visage aussi lisse que la faïence Henriot,

Yann, lui aussi marin pêcheur, collègue de Pierre.

Tous les personnages se croisent devant de multiples verres d'alcool, tandis que l'enquête de David piétine, mêlant ses interrogations sur sa vie de couple, sur son parcours professionnel, sur les difficultés des  pêcheurs de nos jours, sur la concurrence envers les différents prix d'achat du poisson, et même sur l'arrivée de la drogue dans leur univers.

Nous oscillons entre 2 eaux :  nostalgie, mélancolie puis éclats de rire, devant la dérive de notre journaliste 

Mais fort heureusement, du rêve à la ralité, il n'y a qu'un pas.......

 


1 commentaire:

  1. Vivent la Bretagne et... les Breton-ne-s !
    Merci à Dorimène, qui ne fait pas que dodo et mène bien sa barque.

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