samedi 2 juillet 2016

Le sourire étrusque

Dorimène remercie vivement l'ami qui lui fit découvrir cet auteur. Ce livre est magnifique !
Salvatore est un vieux paysan rustre, de l'Italie du sud. Il se rend à Milan chez ses enfants, afin de passer divers examens médicaux, car il est atteint d'un cancer avancé. Il donne à sa maladie le nom de "rusca" petit furet femelle qui lui a appartenu jadis. Son humeur vire à l'aigre car il déteste Milan, ville toujours grise, triste, où le pain est fade, et les poires n'ont aucun goût !
Cependant, au cours du voyage, alors qu'il attend son fils dans un musée, il découvre un sarcophage étrusque. Il est alors  intrigué, puis subjugué par le sourire indescriptible à la fois calme et voluptueux du couple reposant sur le couvercle. Son fils apportant peu de réponses à ses nombreuses questions, il s'en ouvrira à sa belle-fille, qui est une spécialiste de l'art. L'art cette chose absolument inutile !
A l'arrivée au domicile de ses enfants, avec une mauvaise foi manifeste, Salvatore ne cesse de critiquer,
parfois avec ironie la vie de ses enfants :  sa belle-fille trop maigre, l' appartement sans vue,  le ciel toujours gris ! Toutefois, jaillit une étincelle lorsqu'il découvre son petit-fils, Bruno. En plus, ce prénom était celui qui lui avait été donné lorsqu'il était dans le maquis. Heureuse coïncidence ?
La cohabitation n'est pas toujours des plus heureuse, Savatore refusant de changer ses habitudes, pourtant il ressent un amour immense pour le bébé à qui il décide de transmettre avec une grande tendresse,  son savoir campagnard
Il veut léguer une part de lui-même à cet enfant, afin que perdure en lui un peu de son histoire. Entre eux s'installent des habitudes, une complicité, une certaine compréhension, le bonheur. Lors d'une promenade, ils font la connaissance d'Hortensia, veuve charmante et douce qui saura donner les bons conseils. Une profonde amitié liera bientôt Salvatore et Hortensia, qui virera à la tendresse, à l'amour.
Mais la "rusca" s'agite dans le corps meurtri, permettra-t-elle qu'ensemble ils connaissent la plénitude dans le bonheur ? Auront-ils droit eux également à la sérénité du sourire étrusque ?

1 commentaire:

  1. Ecrit avec beaucoup de poésie, le roman montre qu'il n'est jamais trop tard pour s'éveiller et être heureux. Dans ce récit fort, l'émotion est permanente. Foncez !
    "Le sourire étrusque touche comme ces choses qui frôlent la tête pour mieux atteindre plus sûrement le coeur".
    En 2011, José-Luis Sampédro avait préfacé la version espagnole du livre de Stephane Hessel : Indignez-vous ! Il est décédé à l'age de 96 ans en 2013.
    Merci Michèle !
    Chantal

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